Deli Routine, premier food market à emporter

Un food market vient d'ouvrir rue Gambetta à Lille. Son principe - 100% à emporter - est inédit. Les curieux de cuisines du monde trouveront de quoi égayer leurs papilles au sein des trois restaurants réunis en un seul endroit.

Maxime Huet et Benjamin Cavrois, fondateurs de Deli Routine.
Maxime Huet et Benjamin Cavrois, fondateurs de Deli Routine.

C’est l’histoire de deux globe-trotters autoproclamés épicuriens. Issus d’écoles de commerce et de finance, Benjamin Cavrois et Maxime Huet n’étaient a priori pas destinés à travailler dans la restauration. Mais leur passion pour le bien-manger en a décidé autrement.

Les deux amis se sont rencontrés lors d’une année passée en Inde. Après quelques expériences professionnelles non épanouissantes, ils ont décidé de concrétiser leur fibre entrepreuneuriale ensemble.

«En Inde, on se faisait beaucoup livrer. Et quand j’étais à Londres, je passais mon temps dans les food markets», raconte Benjamin Cavrois. Créer le premier food market 100% à emporter est alors devenu une évidence.

Burger, wok et ceviche

Tout bon food market propose un large de choix de plats aux saveurs originales, et ce, au même endroit. «Si Marie-Cécile veut un bon gros burger et Damien, un ceviche bien frais, plus besoin de choisir», résume le duo sur les réseaux sociaux. Si dans ces marchés couverts, le client se régale habituellement sur place, Deli Routine invite à déguster son plat chez soi, au bureau ou au parc. «On a repris le principe des ‘dark kitchens’. Ce sont des sortes de laboratoires de cuisine qui ne fonctionnent que pour la livraison. Nous, on se décrit plutôt comme une ‘light kitchen’ : le principe est le même, mais nos cuisines sont ouvertes. Si le client vient chercher son menu lui-même, il peut voir son plat préparé devant ses yeux», explique Benjamin Cavrois.

Et il y a très exactement trois cuisines différentes dans le même local de 120 m2 : un coin burger, le «Digs Corner», un coin wok, le «Aroy Street», et un coin ceviche, le «Cevi Island». Si la dernière spécialité parle à peu de monde, c’est parce que le ceviche ne se vend nulle part ailleurs en ville, «et même très peu à Paris» précise Maxime Huet. Le jeune homme a ramené la recette du Pérou, où il a aussi passé quelques mois. «Cela reprend le principe d’un poke bowl, en plus frais, avec du quinoa au lieu du riz, et du poisson plus finement coupé», simplifie-t-il.

L’aide d’un chef bien connu des Lillois

La carte du Deli Routine contient une quinzaine de plats, tous élaborés avec l’aide précieuse d’Emmanuel Cauchy, chef du restaurant Le Pure et ami du duo d’associés. «Rien n’aurait été possible sans lui. D’ailleurs, la période de confinement a retardé notre ouverture, mais nous a permis de peaufiner nos recettes en utilisant ses cuisines», se rappelle Maxime Huet.

En moins d’un mois d’ouverture, les deux amis et leurs trois chefs assuraient déjà plus de 120 commandes par jour. Ils misent sur la rentrée et le renouvellement de leur carte pour accélérer la cadence. Un quatrième corner, avec davantage de choix végétariens, est déjà envisagé pour la fin de l’année.