Défilé de camélidés interdit près de la tour Eiffel, possible au bois de Vincennes

Le défilé d'une cinquantaine de camélidés prévu autour de la tour Eiffel samedi a été interdit par le préfet de police de Paris mais pourra "néanmoins" se tenir au bois de Vincennes, selon un...

Le défilé d'une cinquantaine de camélidés prévu autour de la tour Eiffel samedi a été interdit par le préfet de police de Paris mais pourra "néanmoins" se tenir au bois de Vincennes © JEAN-FRANCOIS MONIER
Le défilé d'une cinquantaine de camélidés prévu autour de la tour Eiffel samedi a été interdit par le préfet de police de Paris mais pourra "néanmoins" se tenir au bois de Vincennes © JEAN-FRANCOIS MONIER

Le défilé d'une cinquantaine de camélidés prévu autour de la tour Eiffel samedi a été interdit par le préfet de police de Paris mais pourra "néanmoins" se tenir au bois de Vincennes, selon un arrêté de la préfecture publié jeudi. 

La Fédération française pour le développement des camélidés en France et en Europe avait prévu de faire défiler une cinquantaine de dromadaires, chameaux, lamas et alpagas samedi des quais de Seine au siège de l'Unesco, en passant devant la tour Eiffel et les Invalides, autant de sites du très chic VIIe arrondissement de la capitale. 

"Le défilé pourra se tenir ce 20 avril 2024 au bois de Vincennes avec un rassemblement à 12H00 sur l'esplanade du château de Vincennes, un départ du cortège à 14H00", indique l'arrêté préfectoral, et une "déambulation" possible dans des avenues spécifiques jusqu'à 18H00. 

Joint par l'AFP, l'organisateur de cette manifestation, Christian Schoettl, a assuré avoir déposé un recours en urgence auprès du tribunal administratif de Paris.  

"J'ai dit à M. le Préfet de police qu'on n'organisait pas un pique-nique, que déplacer 34 délégations étrangères et 50 dromadaires, c'était une logistique colossale", notamment pour "la sécurité des animaux", fustige le maire de Janvry (Essonne), pour qui il est "impossible" d'organiser la manifestation au bois de Vincennes en si peu de temps.    

Pour justifier l'interdiction autour de la tour Eiffel, le préfet de police, Laurent Nuñez, a invoqué une zone,  le Champ-de-Mars, "touchée par des chantiers de montage d'infrastructures" en vue des Jeux olympiques et "les conséquences significatives sur la circulation" dans ce lieu touristique. 

La préfecture assure également dans son arrêté que cet environnement à "si forte densité urbaine (...) est de nature à porter atteinte au bien-être animal".  

Elle évoque aussi des questions de sécurité, avec un parcours initial près de bâtiments publics, dans un contexte de "durcissement de la posture Vigipirate" depuis la "revendication de l'attentat de Moscou par l'organisation Etat Islamique".   

L'annonce de ce défilé avait fait bondir l'association de défense des animaux Paris Animaux Zoopolis, qui avait dénoncé dans un communiqué l'utilisation de ces animaux comme "des objets de divertissement" et "de vulgaires ressources alimentaires".

De son côté, Christian Schoettl avait expliqué mardi à l'AFP que ce défilé visait à soutenir "la cause du dromadaire dans la capitale française des droits de l'Homme".

Selon ce maire de l'Essonne, "la préfecture de police a cédé aux exigences de la maire du VIIe arrondissement" Rachida Dati, actuelle ministre de la Culture. 

"Elle ne veut pas de dromadaires dans le VIIe", dénonce-t-il. 

Contacté par l'AFP, l'entourage de Mme Dati a confirmé que la mairie du VIIe avait rendu un "avis défavorable", comme elle dit le faire à propos des "événements sur le Champ-de-Mars et les alentours directs" afin de préserver cet espace vert de la "surexploitation".

"Le Champ-de-Mars et les alentours sont déjà impactés par le montage des installations pour les Jeux olympiques", fait aussi valoir l'entourage.

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