Découvrir 214 métiers grâce à un casque de réalité virtuelle

La Mission locale de Picardie Maritime accueille chaque année environ 2 000 jeunes de 16 à 25 ans à la recherche d’une formation ou d’un emploi. Pour cela, ses 43 salariés, dont une majorité de conseillers disposent de différents outils pour les épauler et lever les freins périphériques, comme la mobilité, afin de faciliter leur insertion. 

Parmi ces outils, on trouve la découverte des métiers à 360° grâce à deux casques de réalité virtuelle. Une fois enfilé, les jeunes visionnent des témoignages de professionnels parlant de leur métier, des formations qu’ils ont suivies, des structures dans lesquelles ils travaillent. « Certains jeunes se posent des questions sur leur futur métier, explique Anaïs Abraham, conseillère en insertion sociale et professionnelle. S’ils en ont un en tête, ils peuvent mieux partir à sa rencontre grâce à ce dispositif. Ceux qui n’ont pas d’idée précise ont le choix parmi 214 métiers. En général, les sessions durent au maximum une demi heure. Ils restent assis tout du long. C’est vraiment très innovateur. »

La Mission locale propose cet accompagnement depuis trois ans et demi dans le cadre d’un projet européen, soit en individuel ou en collectif. Une vingtaine de bénéficiaires, en majorité des filles, intégrés dans un contrat d’engagement jeunes en profitent chaque mois. Certains métiers se détachent : services à la personne, petite enfance, interventions auprès des animaux, accompagnements et soins (Ehpad, centres hospitaliers…). Les secteurs de l’agriculture et de l’automobile séduisent de plus en plus.

Une découverte libre

Quand l’un d’entre eux retient réellement l’attention du jeune, une immersion en milieu professionnelle d’une semaine, des stages, des visites d’entreprises, des portes ouvertes de centres de formations sont proposés. Si cela est concluant, toutes les formations possibles sont présentées par une conseillère dédiée au sein de la Mission locale. Si une très grande majorité des bénéficiaires veut rester dans la région, d'autres sont prêts à la quitter. « La mobilité reste un vrai frein mais cela évolue, souligne Anaïs Abraham. Il existe plusieurs dispositifs pour les aider à passer leur permis de conduire. Après c’est difficile financièrement d’acheter une voiture, de payer l’assurance, le carburant, d’assurer un loyer. »

Pour la Mission locale de Picardie Maritime, la découverte des métiers 360° permet d’obtenir de bons résultats car chacun est libre de son choix. « Dans tous les cas, nous n’orientons pas les jeunes vers un métier qu’ils ne souhaitent pas exercer, pointe notre interlocutrice. On ne fait pas non plus à leur place. Un métier, on le pratique tous les jours. Alors, il faut qu’il plaise. Si c’est pour le retrouver chez nous six mois après, ça ne sert à rien. Notre rôle est de leur permettre de rendre leur projet professionnel réalisable et stable .»