Débuts de la gouttière“à la demande”
L’époque où l’on pouvait traverser une vie en exerçant toujours le même métier est révolue : on le répète à l’envi. Un jeune Calaisien, Cédric Potez, l’illustre à son tour. Licencié d’une société de transport, il vient de créer une entreprise de bâtiment. Une entreprise pour l’instant atypique : elle n’intervient que dans le domaine somme toute étroit des gouttières et ses méthodes de travail ne sont pas traditionnelles. Rencontre.
L’entreprise de transport qui employait Cédric Potez et qui le licencie l’an dernier pour raisons économiques était lointaine : au sud de la Loire. Le contexte économique déprimé du Calaisis ne décourage pas le jeune homme d’y tenter sa chance comme entrepreneur. L’homme se dit qu’il peut relancer sa carrière professionnelle à condition d’avoir un bon projet basé sur une bonne idée. Alors, à tout hasard, il se rend au Salon de la franchise à Paris. Bonne pioche : le stand de la société bordelaise Dal alu retient son attention. Cette entreprise propose à ses franchisés de réaliser des gouttières selon un procédé original. Cédric Potez décide de creuser l’idée.
Parcours classique d’un créateur d’entreprise. Revenu sur ses terres calaisiennes, M. Potez réalise une étude de marché qui valide la faisabilité de son projet. Suit alors le parcours classique du créateur d’entreprise : l’association Pyramides et Calaisis initiative examinent à leur tour son projet et y donnent une suite favorable. Ayant perdu son emploi précédent, M. Potez est aussi éligible au dispositif Nacre. En plus de son investissement personnel, Cédric Potez lance donc son entreprise, le 1er décembre dernier, nanti de deux prêts de 6 000 euros. Un local adapté à ses besoins est investi au sein de la pépinière d’entreprises gérée par la CCI.
Le feuillard devient gouttière. Le concept mis au point par Dal alu consiste à fabriquer directement des gouttières alu sur les chantiers. Le franchiseur vend à M. Potez des rouleaux de feuillards en alu. Une machine spéciale, également fournie par l’entreprise bordelaise, installée dans la camionnette du jeune entrepreneur, permet de transformer ce feuillard en une