Formation

De la Somme aux grandes écoles, une association qui veut ouvrir des horizons aux étudiants

L'association De la Somme aux grandes écoles combat la sous-représentation des Samariennes et Samariens dans l’enseignement supérieur.

(de g. à dr.) Charles Arcillon (secrétaire général), Yannis Fakir (adhérent), Henri Lehouelleur (trésorier), Flavien Gervois (président) Clémentine Dècle-Classen (vice-présidente). @DLSGE
(de g. à dr.) Charles Arcillon (secrétaire général), Yannis Fakir (adhérent), Henri Lehouelleur (trésorier), Flavien Gervois (président) Clémentine Dècle-Classen (vice-présidente). @DLSGE

Créée à l’automne 2021, l'association De la Somme aux grandes écoles (DLSGE) ne manque pas d’énergie pour combattre la sous-représentation des Samariennes et Samariens dans l’enseignement supérieur. « Je suis très sensible à la question de l’égalité des chances entre les territoires et selon le milieu social auquel on appartient, souligne Flavien Gervois, président de DLSGE et diplômé d’École polytechnique. C’est pour cette raison que j’ai voulu créer l’association. » Autour de lui, se forme un noyau de jeunes diplômés de grandes écoles qui ont tous fréquenté un lycée du département. Aujourd’hui, l’association compte une vingtaine de membres qui ont entre 21 et 26 ans. Tous ont des parcours différents : école d’ingénieurs, institut d’études politique, école de commerce, cursus à l’étranger...

À la rencontre des lycéens

Depuis son lancement l’association n’a pas perdu de temps. Le frein qu’elle observe fréquemment chez les jeunes : l’autocensure. « Par exemple, beaucoup pensent que pour entrer dans les grandes écoles parisiennes, il faut passer par des classes préparatoires parisiennes. Mais c’est faux », illustre Flavien Gervois qui a justement fait une prépa à Amiens. Certains jeunes sont peu enclins à faire des études à Amiens, tant cela leur semble loin. « Forcément, c’est compliqué pour eux d’envisager d’aller à Lille ou Paris », note le jeune homme. Par ailleurs, certains cursus dans l’enseignement supérieur sont tout simplement méconnus.

Choisir son orientation est moins complexe lorsque l’on dispose de toutes les informations utiles. @Pixabay

Pour ouvrir d’autres horizons à la jeunesse samarienne, plusieurs actions ont donc été mises en place. « Cette année, nous avons rencontré plusieurs classes durant cinq jours dans quatre lycées. Nous avons participé studyrama, au forum de l’orientation du lycée Madeleine-Michelis d’Amiens, à la Nuit de l’orientation de CCI », poursuit le président qui souhaite intervenir dans d’autres lycées à l’avenir.

Outre une mission d’information, DLSGE accompagne les étudiants de façon plus poussée, avec la mise en place d’un mentorat individuel. Une dizaine de lycéens sont ainsi suivis. Pour cela, l’association propose de mettre en contact le lycéen avec un mentor qui a un cursus proche de celui envisagé par le jeune. « Pour choisir la bonne orientation, rien ne remplace le contact humain. C’est essentiel d’échanger avec quelqu’un qui a ce parcours », assure Henri Lehouelleur. Dossier de candidature, lettre de motivation, spécialités à privilégier au lycée, comment fonctionne l’école visée… ce sont toutes ces informations essentielles que le jeune trouve auprès de son mentor.

Des projets variés

« Notre association est encore jeune et se structure progressivement », souligne Charles Arcillon, secrétaire général et diplômé de Paris 1 Panthéon-Sorbonne. DLSGE a ainsi la volonté d’aller plus loin à l’avenir, notamment sur la thématique de la parité, on pense aux filières scientifiques ou informatiques qui attirent peu les filles.

Par ailleurs, Certains étudiants renoncent à poursuivre des études longues en raison de difficultés matérielles. « Nous aimerions à mettre en place une bourse, mais nous devons trouver les fonds », note Flavien Gervois. Le bureau de l’association aimerait également nouer des liens avec les entreprises locales, notamment celles à la recherche de compétences. « Nous voulons aussi aider les jeunes, une fois leurs études finies, à trouver un emploi dans la Somme », rebondit Charles Arcillon. En résumé, créer du dynamisme sur le territoire. Enfin, DLSGE cherche à trouver de nouveaux adhérents. « Nous cherchons notamment des personnes qui ont fait un lycée hors d’Amiens ainsi que des personnes qui ont passé leur bac récemment, après 2017 »,souligne Flavien Gervois. Pas de doute, l’association ne manque pas d’idées et d’énergie pour donner de l’ambition aux étudiants samariens !