Daurema fait son trou dans le monde de l’emballage écologique

La start-up, basée à Neuville-en-Ferrain, investit 4 millions d’euros pour ouvrir une usine à Wattrelos l’été prochain.

De gauche à droite, Cyril Forestier, Florian Lefebvre et Frédéric Salomon, les trois fondateurs de la start-up Daurema. © Daurema
De gauche à droite, Cyril Forestier, Florian Lefebvre et Frédéric Salomon, les trois fondateurs de la start-up Daurema. © Daurema

La start-up Daurema, incubée à Euramaterials et basée à Neuville-en-Ferrain, conçoit des emballages alimentaires écologiques. Elle va investir 4 millions d’euros dans une usine de production à Wattrelos. Les trois associés, Frédéric Salomon, Florian Lefebvre et Cyril Forestier, pensent le projet depuis deux ans maintenant. En juin/juillet 2022, il va se concrétiser.

40 à 50 millions de pièces

Les lignes de production, conçues par un partenaire allemand, Kiefel, prendront place dans un bâtiment de 2 500 m². «C’est un investissement financé par notre apport personnel (ndlr : l'argent des trois associés), mais aussi par une subvention de l’Etat français dans le cadre du plan de relance, par un financement bancaire et enfin par une levée de fonds auprès d’un fonds régional», précise Frédéric Salomon.

Par an, 40 à 50 millions de pièces seront fabriquées. Une capacité de production timide par rapport aux possibilités du marché à l’heure où le gouvernement fait la guerre au plastique. «On démarre doucement et après on réinvestira si on arrive à remplir toute notre capacité. Le bâtiment nous permet de doubler la production», complète l’associé.

Des emballages compostables pour du B to B

La start-up, créée en janvier 2021, va voir son équipe augmenter. «Dans un premier temps, on a prévu d’embaucher quatre personnes. On va recruter pour la partie production, alors on recherche surtout des opérateurs de ligne et un chef d’équipe», commente Frédéric Salomon.

Le process de fabrication est simple : l’usine reçoit de grosses plaques de fibres de cellulose, qui sont ensuite mélangées avec l’eau pour en faire un bain de pulpe de cellulose. Cette matière est ensuite remodelée pour en faire des saladiers, des barquettes, des plateaux repas, etc. Une matière écologique puisque les plaques réceptionnées proviennent de bois issu de forêts labellisées PEFC, c’est-à-dire gérées de manière durable. Tous les emballages seront compostables.

«Ce sera uniquement du B to B. Nos clients potentiels sont les sociétés de distribution d’emballage alimentaire, les sociétés de grande distribution, comme Auchan par exemple, et les producteurs de fruits et légumes», explique Frédéric. Depuis deux mois, il s’attèle au développement commercial. «Nous sommes confiants, les discussions sont en bonne voie. Être labellisé Euramaterials nous donne une vraie crédibilité», conclut-il.