Tourisme
Dans les rues de Parfondeval, l’un des plus beaux villages de France
Direction les routes de l’Aisne, et plus particulièrement celles de la Thiérache, afin de visiter le joli village de Parfondeval. Cet écrin de nature, à l’architecture préservée, est classé parmi les plus beaux villages des France.
Le panneau placé à l’entrée du village annonce la couleur : « Parfondeval, classé parmi les plus beaux villages de France ». Si le message affiché sur la pancarte est discret, les touristes qui déambulent dans les ruelles se rendent rapidement compte du charme du lieu. En effet, ce bourg de 150 âmes, où se marient architecture du XIXe siècle et nature, laisse place à la rêverie. « Nous sommes en vacances. L’hôtesse de l’office du tourisme nous a conseillé de venir randonner dans ce joli village. Nous avons bien fait de l’écouter, nous en prenons plein les yeux », introduit Willem, un touriste hollandais de passage dans l’Aisne.
L’eau pour irriguer le cœur du village
D’ailleurs, ce jour-là, il fait beau. Willem et sa femme prennent le temps de s’asseoir sur le banc qui fait face à la mare, au cœur de Parfondeval. L’eau qui bouge à peine invite à la quiétude. « C’est très calme comme endroit. Ici, nous n’entendons que les oiseaux, les insectes et les touristes », s’amuse Willem. À quelques mètres du couple hollandais, un panneau explicatif en dit plus sur le plan d’eau, symbole du passé. « Cette étendue d’eau est le dernier vestige des six mares que comptait le village autrefois. Elles servaient à abreuver les bêtes et constituaient une réserve d’eau pour combattre les incendies assez fréquents. Leurs fonds étaient régulièrement raclés afin de vendre la boue aux agriculteurs comme fertilisants pour leurs champs. »
L’eau est omniprésente à Parfondeval. Sur plusieurs maisons, les vestiges de pompes attirent d’ailleurs l’attention et sont régulièrement pris en photo par les touristes. Celles-ci permettaient de puiser l’eau directement dans les nappes phréatiques à une époque où l’eau courante n’existait pas. Puis loin, on découvre un moulin et un lavoir. « Le lavoir était appelé le Parlement des femmes. Elles y papotaient et s’y chiffonnaient. Deux lavoirs étaient utilisés à Parfondeval. Le plus ancien se trouve au lieu-dit Le Cailleux, à un kilomètre du village », lit-on à l’intérieur du lavoir.
Une architecture préservée
Ce qui rend également magique le village, c’est l’architecture. Le plus souvent, les fermes qui ont été rénovées à l’identique, sont en L, avec le logis d’un côté et les bâtiments agricoles de l’autre. Parfois, une grange vient fermer la cour. Pour leurs rénovations, les habitants ont pris soin d’utiliser les techniques et matériaux de l’époque. C’est pourquoi, en soubassements, on retrouve des briques, car elles empêchent les montées d’humidité. Tandis que le torchis, associé à la structure bois, isole et habille les murs.
Dans le village, il y a également deux bâtiments religieux. L’un dédié au christianisme, le second au protestantisme. « L’église Saint-Médard est vraiment particulière. Il faut entrer dans une cour avant de pénétrer dans l’église », lance Willem, qui a quitté son banc pour terminer sa randonnée autour du village. En réalité, l’édifice est une église fortifiée. Avec ses tours et ses fortifications, elle protégeait les habitants en cas de danger. Quant au temple protestant, il est en contrebas. Il associe briques rouges, pierres blanches et grandes ouvertures, une sobriété qui révèle l’esprit de dépouillement du protestantisme.
Bien évidemment, visiter ce village ouvre l’appétit. Alors, les touristes font une pause gourmande au Relais de la Chouette. Ce restaurant, qui propose des formules à petits prix, ravit les locaux comme les étrangers. Au menu, des plats traditionnels comme le poulet gratiné au maroilles, le potjevleesch ou encore le welsh.