Damart veut mettre l’IA et la donnée au cœur de sa stratégie

Ce 11 septembre, Damartex a présenté ses résultats pour l’exercice 2023/24. Malgré un chiffre d’affaires en retrait à 529,2 millions d’euros, le groupe est confiant et mise sur plan stratégique de rationalisation.

Les performances du groupe ont été présentées par Anne-Sylvie Hubert, directrice financière de Damartex, ce 11 septembre au Cloud Business Center de Paris. (@Aletheia Press/C.De Martino)
Les performances du groupe ont été présentées par Anne-Sylvie Hubert, directrice financière de Damartex, ce 11 septembre au Cloud Business Center de Paris. (@Aletheia Press/C.De Martino)

Ce 11 septembre, Darmatex a présenté, à Paris, ses résultats pour son exercice 2023/24. Le groupe roubaisien affiche un chiffre d’affaires à 529,2 millions d’euros, en retrait de 9,9% par rapport à l’année précédente. Anne-Sylvie Hubert, directrice financière de Damartex, explique ce résultat par «un marché textile en souffrance» et «une année marquée par une forte baisse de la consommation». Mais d’autres raisons sont également évoquées : l’instabilité économique et des investissements commerciaux ciblés.

Une restructuration en cours

À l’inverse, l’Ebitda opérationnel de Damartex est en amélioration à 9,6 millions d’euros, contre 4,4 millions d’euros l’an dernier. Une belle dynamique qui reflète l’ajustement des activités du groupe vers plus de profitabilité. En somme, pour la directrice financière, «le nouveau plan stratégique du groupe «Dare.act.impact.2026», commence à donner ses premiers fruits».

L’exercice 2023/2024 a donc été été consacré à la mise en œuvre d’un grand nombre d’actions de restructuration. Entre autres, cette année, le groupe a finalisé la cession de l’activité de sa marque de vêtements Afibel pour un impact net de 20 millions d’euros. Aussi, Damartex prévoit la cession d’actifs immobiliers avec la revente du site de Villeneuve d’Ascq et de Roubaix.

Toujours en ligne avec ses objectifs, Damartex affiche un besoin en fonds de roulement (BFR) qui s’établit à 24,8 millions d’euros à fin juin 2024, en forte amélioration par rapport à l’exercice précédent. Pour Anne-Sylvie Hubert cela s’explique notamment en raison «de la baisse drastique de stocks, qui ont diminué d’environ 25 millions d’euros». De même, la marque de vêtements connaît une réduction de ses frais fixes, surtout grâce une optimisation de ses investissements marketing, boostés à l’IA.

«Dare.act.impact.2026», acte II

D’après Patrick Seghin, CEO du groupe, pour la mise en œuvre du deuxième volet du plan «Dare.act.impact.2026», il faut «oser faire la différence». Et dans cette dynamique, «la donnée devient un élément central». En effet, le groupe vise à activer une «réelle expérience omnicanale» en optimisant les frais marketing par client en fonction des canaux, de la zone et de l’âge, donc de ses habitudes d’achat. «La donnée nous l’avons», s’exprime encore Patrick Seghin. Désormais, il faut la rentabiliser au maximum grâce à l’intelligence artificielle notamment.

Le CEO de Damartex a également mis en avant l’accélération sur les marketplaces et le drop shopping, mais aussi la belle performance de Xandres. Avec l’ambition d’en faire une marque de luxe abordable, Xandres confirme en effet les attentes par une croissance sur tous les canaux (+6,8%). Il a souligné que plan de rationalisation des frais de structure du groupe «a progressé de manière substantielle». L’objectif est maintenant de «poursuivre sur cette lancée avec optimisme» en mettant «la donnée au cœur du développement du groupe».

Chiara De Martino