Damart mise sur la mode durable... et le style !
Une semaine après un point d'étape sur les résultats du groupe Damartex, l'enseigne roubaisienne a dévoilé, mercredi 18 septembre en présence de son président Patrick Seghin, sa stratégie de marque.
Après le bilan annuel et la stratégie financière du groupe Damartex (voir encadré), le positionnement de marque de Damart. Et c'est avec un enthousiasme communicatif que l'enseigne a présenté, mercredi 18 septembre en son siège roubaisien, les innovations en cours et à venir pour ses collections.
Alors que Patrick Seghin, président du groupe, a introduit le rendez-vous en prônant la proximité avec le client - «Nous sommes à l'écoute au quotidien sur le terrain» -, son directeur général France et Belgique Filiep Blontrock a estimé qu'«alors que l'on a pu être un peu poussiéreux, nous trouvons désormais l'équilibre entre 'trop jeune' et 'trop vieillot'».
La marque, qui ambitionne d'être la préférée des femmes de plus de 55 ans et continue à ouvrir deux à trois boutiques par an, s'est visiblement renouvelée. En attestent, sur les portants et sur la peau de certains membres de la gent féminine du staff, des vêtements colorés et tendance, et les souliers de la nouvelle gamme Amortyl, une innovation qui atténue l’impact des chocs lors de la marche.
«Nous gérons un trésor national : le Thermolactyl»
Car l'enseigne aux 1900 collaborateurs (dont près de la moitié à l'international) veut au-delà du style et du Thermolactyl - cette technologie textile qui a vocation à tenir chaud - tel que nous le connaissions - «Nous gérons là un trésor national», estime Filiep Blontrock, continuer à innover pour des fibres de plus en plus techniques. «Nous travaillons avec des labos comme le CNRS pour concevoir les textiles de demain et en sommes déjà à cinq labels technologiques exclusifs», s'enthousiasme Romain Devooght, responsable innovation R&D.
Vers 100% de fibre recyclée
Du côté de l'environnement, le susmentionné Thermolactyl, produit star avec trois millions de pièces vendues par an, est à ce jour composé à 50% de fibres recyclées et Damart ambitionne d'amener ce chiffre à 100% d'ici 2030. Le procédé «Recylactyl», qui consiste à recycler une seconde fois voire plus à l'avenir, a été lancé en 2023, avec un objectif de 55 tonnes par an.
L'enseigne, qui vient de fêter ses 70 printemps, n'en continue pas moins de tenir tout simplement chaud aux Français. Mais aussi, via Damart Pro, à la Police belge, l'École du ski français (ESF) ou encore à la Patrouille de France, rappelle Loïc Bouquet, directeur marketplaces et BtoB. En plus des 500 points physiques de distribution, une dizaine de plateformes type Amazon ou le Néerlandais bol.com proposent désormais le célèbre Damart dans ses modernes déclinaisons.
Expérience omnicanale
Le 11 septembre, Darmatex avait fait un premier point d'étape à Paris pour parler chiffres. Si le groupe roubaisien affiche un CA à 529,2 millions d’euros - en retrait de 10% -, son Ebitda opérationnel a plus que doublé, à 9,6 millions d’euros contre 4,4 millions d’euros en 2023. Pour Anne-Sylvie Hubert, directrice financière, «notre nouveau plan stratégique 'Dare.act.impact.2026' commence à porter ses fruits». Damartex vise notamment à activer une «réelle expérience omnicanale» en optimisant les frais marketing par client. «La donnée, nous l’avons», a précisé Patrick Seghin. Désormais, il faut l'optimiser. Ce qui sera fait grâce à l’intelligence artificielle notamment.