Créateur du premier gobelet réutilisable en lin 100% Hauts-de-France

D'innov déménage à Wormhout et veut lancer de nouveaux produits

La jeune start-up D’innov, créatrice du premier gobelet réutilisable en fibres de lin fabriqué à 100% dans les Hauts-de-France, vient d’intégrer de nouveaux locaux à Wormhout afin d’avoir la place nécessaire au développement de nouveaux produits, toujours à base de lin et sans aucun plastique.

Camille et Eddy Deligne ont créé D'innov il y a seulement trois ans, qui a connu un succès fulgurant grâce à l'invention du premier gobelet réutilisable en fibres de lin, entièrement fabriqué dans les Hauts-de-France.
Camille et Eddy Deligne ont créé D'innov il y a seulement trois ans, qui a connu un succès fulgurant grâce à l'invention du premier gobelet réutilisable en fibres de lin, entièrement fabriqué dans les Hauts-de-France.

Créée il y a trois ans par Camille Deligne et son père Eddy à Coudekerque-Branche, D’innov est au départ une société de prestation en ingénierie et R&D pour le textile, les matériaux et les métaux.

Pourtant, l’entreprise est aujourd’hui surtout connue pour un produit innovant qu’elle a développé presque par hasard et dont elle n’aurait jamais osé espérer un tel succès : "Mon gobelet en lin", un gobelet réutilisable, conçu avec un mélange de fibres de lin et d’amidon, fabriqué à 100 % dans les Hauts-de-France et garanti sans plastique. 

Quinze mois après le lancement de la première production, près de 100 000 gobelets ont été écoulés alors même que la crise sanitaire est venue contrarier fortement le prévisionnel préétabli. «Ce qui nous a lancé, c’est un concours local destiné aux créateurs d’entreprise que nous avons remporté, sans doute grâce à notre gobelet d’ailleurs, qui a fortement impressionné le jury. La presse locale en a parlé et a relayé l’information sur les réseaux sociaux. Immédiatement, alors même que nous étions encore en phase de tests avant la mise en production avec notre prestataire basé dans la Somme, nous avons été submergé de demandes. Jamais nous n’aurions imaginé que notre gobelet allait autant répondre aux attentes du marché», commente Camille Deligne.

B to B et B to C

Si les entreprises et les collectivités locales sur tout le territoire national représentent aujourd’hui l’essentiel de la clientèle, les particuliers sont de plus en plus nombreux à être séduits, notamment pour leurs événements familiaux. D’autant que les gobelets peuvent désormais être personnalisés grâce à la gravure, une technique écologique puisqu’elle se pratique sans ajout de produits chimiques et/ou nocifs. 

«Beaucoup de nos clients veulent équiper leurs collaborateurs de nos gobelets ou bien s’en servent comme cadeaux d’entreprise à la fois originaux et en phase avec les problématiques environnementales. En cela, la crise sanitaire a vraiment contrarié notre développement en mettant l’événementiel et les rassemblements familiaux à l’arrêt alors qu’ils représentent nos premiers débouchés», regrette Eddy Deligne.

Pas de quoi, toutefois, décourager le père et la fille, qui viennent même de déménager leur entreprise dans de nouveaux locaux de 60 m² à Wormhout, au cœur de la zone de production linicole et sur le territoire de la communauté de communes des Hauts-de-Flandres où vient d’être créé un pôle d’excellence lin. 

«Nous avons pu y installer notre machine à graver et nous y disposons d’un espace de stockage important. C’est là aussi que nous voulons développer un nouveau produit, pour lequel nous avons demandé un financement à la BPI (Banque publique d’investissement). Il s’agit d’un gobelet d’une contenance de 16 ml adapté aux machines à café et boissons chaudes en général, pour lequel nous observons un grand intérêt, explique Camille Deligne. A terme, nous envisageons également d’investir dans une petite ligne de production qui nous permettrait de fabriquer de tout petits objets, comme des jetons de caddies, à base de gobelets en lin cassés qui pourraient ainsi être recyclés.»

Dans un premier temps, toutefois, les deux associés visent une production annuelle de 300 000 gobelets en lin première génération. Lorsque la crise sanitaire sera derrière nous...