Cuisines et salles de bains sur mesure à Vaux

Patrice Faviot devant son camion qui stipule qu’il peut aussi faire des placards.
Patrice Faviot devant son camion qui stipule qu’il peut aussi faire des placards.

 

Patrice Faviot devant son camion qui stipule qu’il peut aussi faire des placards.

Patrice Faviot devant son camion qui stipule qu’il peut aussi faire des placards.

A force de voir des installations qui ne me plaisaient pas sur les cuisines que je vendais, j’ai décidé de me mettre à mon compte. Quand tu le fais pour un patron, pourquoi ne pas le faire pour toi ?» Voilà pourquoi depuis quelques années déjà, la commune de Vaux-en- Amiénois compte parmi ses quelques 400 administrés, un chef d’entreprise créateur de cuisines et de salle de bains. « Il y en a qui se disent architecte d’intérieur, moi je suis créateur de cuisines et de salle de bain. » explique tout simplement Patrice. Lui sait ce qu’il a été et ce qu’il est aujourd’hui. Il a été vendeur, se retrouve certes aujourd’hui chef d’une entreprise qui emploie 8 salariés mais se considère surtout « comme un artisan, sans costume cravate, dans une entreprise encore à taille humaine. » Mais ce menuisier-ébéniste de formation avoue ne plus mettre souvent la main à la pâte. « Mon travail aujourd’hui est d’aller chercher du boulot pour les autres, de leur fournir du travail. » En répondant notamment à des appels d’offre comme celui qu’il a remporté pour la création de 19 salles de bain pour la gendarmerie de Laon. Un beau challenge qui peut lui ouvrir des portes « dans ce genre de marché public, quand on rentre dans un ministère, à nous de faire correctement notre travail pour qu’ensuite on fasse encore appel à nous. », prévient Patrice.
Et pourquoi pas pour cet autre appel d’offres d’une toute autre envergure pour lequel il entretien l’espoir d’être retenu : 280 cuisines et 270 salles de bains. « Je ne crie pas victoire mais je serais heureux. » Heureux de voir ces années de travail, de privations, de vie de famille mise en pointillé récompensés. Mais Patrice reste prudent car il sait que la concurrence est rude, tout du moins dans le domaine de la cuisine. « Pour un cuisiniste, la salle de bain laisse peu de marge. C’est pourquoi il peut y avoir des marchés pour la salle de bain, qui est un métier d’avenir. » Et l’avenir pour AFP et son créateur, c’est le projet d’installation d’un show-room dans un entrepôt à Poulainville, une vraie vitrine pour Patrice et son entreprise, qui pourrait voir le jour à moyen terme.
Un plus non négligeable pour celui qui rappelle que la concurrence qu’il accepte de bon coeur, est là. Qu’il accepte sauf quand elle est déloyale. « Vous formez des jeunes, ensuite ils vous abandonnent pour devenir auto-entrepreneur. Et puis sans scrupules, au black, ils vous prennent le boulot pour lequel vous les avez formés », dénonce Patrice. « Si ce système n’existait pas, l’artisanat s’en porterait beaucoup mieux ». Un système dont n’a pas profité Patrice Faviot qui a créé son entreprise avec ses propres deniers et l’aide de Somme Initiatives.