Crise viticole: Bruxelles autorise un plan d'arrachage de 120 millions d'euros en France
La Commission européenne a annoncé jeudi avoir approuvé une campagne d'arrachage de vignes pour résorber la surproduction de vin en France de 120 millions d'euros, en arguant des effets de...
La Commission européenne a annoncé jeudi avoir approuvé une campagne d'arrachage de vignes pour résorber la surproduction de vin en France de 120 millions d'euros, en arguant des effets de la guerre en Ukraine sur le secteur.
"La Commission a autorisé un régime d'aides français d'un montant de 120 millions d'euros visant à soutenir les viticulteurs dans le contexte de la guerre menée par la Russie contre l'Ukraine", indique-t-elle dans un communiqué.
Dans le cadre de ce régime autorisé en vertu de l'encadrement temporaire de crise et de transition en matière d'aides d'État, "l'aide prendra la forme de subventions directes", précise Bruxelles.
Le régime vise à soutenir les viticulteurs qui ont besoin de liquidités pour compenser partiellement les pertes provoquées notamment par la guerre en Ukraine, en leur permettant de réduire leur potentiel de production. Pour en bénéficier, les viticulteurs devront s'engager à arracher définitivement les vignobles concernés.
La guerre en Ukraine a affecté les viticulteurs français en raison notamment de la pénurie des bouteilles en verre fabriquées par des usines ukrainiennes qui ont fermé, l'augmentation des coûts de la production et des perturbations des chaînes d'approvisionnement.
Ces éléments se sont ajoutés dans certains bassins de production viticole au désamour croissant pour le vin rouge, aux difficultés d'exportation vers la Chine et les États-Unis, au Covid-19 et à l'inflation.
La France, actuellement premier producteur mondial de vin (48 millions d'hectolitres en 2023), connaît ainsi un déséquilibre entre l'offre et la demande.
Pour le Bordelais, premier vignoble AOC (appellation d'origine contrôlée) de France avec 103.000 hectares, la Commission européenne a déjà validé en novembre 2023 un plan d'arrachage "sanitaire" de 8.000 hectares, pouvant compter 1.500 hectares supplémentaires d'ici l'hiver prochain.
Visant officiellement à lutter contre la flavescence dorée, maladie qui menace les vignes laissées à l'abandon, il permet indirectement de réduire les volumes de production dans un vignoble très ébranlé par la chute de la consommation.
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