Événement
CPME Hauts-de-France : promouvoir la mixité les Rencontres Femmes et industrie
À l’invitation de la CPME Hauts-de-France et de son président, Emmanuel Cohardy, se sont déroulées mi-novembre à la CCI de l’Aisne les rencontres Femmes et industrie. L’événement a rassemblé les partenaires engagés dans le dispositif visant à promouvoir la mixité dans l’industrie.
Portées
par la CPME Hauts-de-France, les rencontres Femmes et
industrie organisées en novembre dernier à la CCI de
l’Aisne avaient pour objectif de réunir l’ensemble des
partenaires engagés dans le dispositif, entame Didier Fabre,
secrétaire général, avant de remonter en juillet 2022, au point
de départ de cette action, un appel à projet lancé par la préfecture de Région en faveur de la promotion des femmes dans le
secteur de l’industrie. La CPME Hauts-de-France s’est donc saisie
de la thématique avec pour philosophie, d’appréhender la question
dans sa diversité, de manière décloisonnée en fédérant les
initiatives de la dizaine de partenaires engagées dans la dynamique.
Un temps fort
Ces rencontres physiques viennent en appui de l’autre volet de cette action, la plate-forme Femmes et industrie qui donne accès à des témoignages de dirigeantes d’entreprises dans le secteur de l’industrie mais aussi de salariées et à un échange de bonnes pratiques. Et parce que, comme l’a déclaré le président, Emmanuel Cohardy en ouverture des rencontres, « entendre » les premières concernées évoquer leur métier, est plus parlant encore que de le lire, des femmes avaient été invitées à prendre la parole au cours d’une table ronde.
La responsable RH de MBK Industrie, Muriel Cevear, a débuté son intervention sur un constat positif : « Aujourd’hui les femmes représentent 22% des effectifs de l’entreprise, contre 17% en 2020 et 13/ 14% en 2005, nous sommes fiers de cette belle évolution ». À ses côtés, Stéphanie Julien, l’infirmière, confie avoir œuvré au sein de l’entreprise pour recueillir le témoignage de femmes salariées et prouver « qu’il n’y a pas de freins » à occuper des postes proposés habituellement aux hommes.
Valérie
Blondel est présente pour en attester, elle est aujourd’hui
cariste à 100% de son temps de travail au sein de MBK, après
avoir commencé comme opératrice de ligne : « Quand
le cariste était absent, j’étais embêtée. J’ai donc passé
mon permis de cariste », un
poste dont elle est très satisfaite : « J’aime
ce que je fais. » À la
question posée, « est-ce un problème d’être une
femme », Valérie Blondel
répond avec humour et conviction : « Il faut
oser, ce n’est pas plus compliqué que de conduire une voiture.
Avec l’expérience, on prend de l’assurance, et les chauffeurs
nous le disent, nous sommes moins brutales que les hommes ! »
Immersion positive
Autre initiative locale mise en place dans le domaine de la formation professionnelle cette fois, et dont les femmes invitées à témoigner ont souhaité rendre compte, celle menée en janvier dernier par Promeo, la Région via le PRIF, Proch’emploi formation, et le PLIE du Vermandois.
Dans le cadre de l’opération IndustriElles, une quinzaine de femmes motivées a ainsi pu découvrir les métiers de l’usinage, de la conduite de ligne ou encore de la chaudronnerie, une action performante puisque que, pour une partie d’entre elles, s’en est suivi un projet de formation.
« J’ai déjà travaillé pour des missions ponctuelles dans le domaine industriel et notamment chez MBK où j’ai préparé des pièces ainsi que chez BPS. Attirée par les métiers dans l’industrie qui sont devenus beaucoup plus accessibles aux femmes, la perspective de retrouver un emploi grâce à une immersion m’intéresse. La conduite de lignes, le fraisage, la découverte de nouvelles machines-outils à utilisation manuelle ou numérique sont très motivants... », témoigne Natacha, âgée de 50 ans, sur la plate-forme "Femmes et industrie".