Convoi de l'eau: un millier de personnes réunies dans le calme pour l'étape à Tours

Le Convoi de l'eau et son cortège à vélo d'environ 600 opposants aux bassines a fait une étape dans le calme à Tours mardi, accueillis par environ 400 personnes...

Des participants au Convoi de l'eau devant le tribunal de Tours, en Indre-et-Loire, le 22 août 2023 © GUILLAUME SOUVANT
Des participants au Convoi de l'eau devant le tribunal de Tours, en Indre-et-Loire, le 22 août 2023 © GUILLAUME SOUVANT

Le Convoi de l'eau et son cortège à vélo d'environ 600 opposants aux bassines a fait une étape dans le calme à Tours mardi, accueillis par environ 400 personnes, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le peloton militant et sa dizaine de véhicules se sont installés sur la principale place de Tours, tout près du palais de justice où le procès de cinq militants écologistes de Dernière Rénovation s'est déroulé mardi après-midi.

De nombreux membres des forces de l'ordre étaient présents sur le trajet et à l'intérieur du tribunal de Tours qui donne sur cette place principale. 

Les organisateurs ont annoncé avoir mobilisé 1.000 personnes, participants et soutiens. De son côté, la préfecture a recensé 800 participants, dont 600 "cyclistes" pour le Convoi de l'eau.

Parti de Lezay (Deux-Sèvres) le 18 août, le cortège doit se rendre à Orléans vendredi, où siège l'Agence de l'eau Loire-Bretagne. Le trajet prévu sillonne cinq départements (Deux-Sèvres, Vienne, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, Loiret) pour dénoncer "l'accaparement de l'eau" et son financement public, selon les organisateurs.

Ces derniers ont en outre annoncé une mobilisation "surprise" samedi à Paris.

A son entrée dans la ville, le convoi a notamment été rejoint par le député EELV d'Indre-et-Loire Charles Fournier, ainsi que par le maire écologiste de Tours, Emmanuel Denis. 

"Mon rôle est d'être ici pour les accueillir, les entendre et porter le message politiquement", a expliqué le député, qui était déjà présent à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), pour protester contre l'installation d'une retenue d'eau.

Réunis sur la place Jean-Jaurès et juchés sur la remorque d'un tracteur, plusieurs figures du mouvement anti-bassines, dont Julien Le Guet, le chef de file du collectif Bassines non merci, ont pris la parole. 

"On a pris la route il y a quatre jours. Dans les villages, partout, c'est la joie de nous recevoir. Le peuple est en train de se rendre compte de quel côté il doit être", a-t-il estimé, avant de prononcer un discours de soutien aux cinq militants de Dernière Rénovation avant leur procès. 

Les participants au Convoi de l'eau ont ensuite accompagné devant l'entrée du tribunal les cinq militants, tapant dans leurs mains et chantant "Nous sommes tous des écoterroristes !" avant de reprendre leur route vers leur prochaine étape, à Lussault-sur-Loire (Indre-et-Loire).

Les cinq prévenus, trois hommes et deux femmes âgés de 19 à 28 ans, étaient, eux, accusés d'avoir aspergé de peinture orange la façade de la préfecture d'Indre-et-Loire, le 22 mars 2023, pour dénoncer l'inaction climatique du gouvernement. 

Des faits qu'ils ont reconnu mardi à l'audience, arguant de l'urgence à agir. "Nous avons fait notre devoir", a insisté l'un d'eux. 

Regrettant une "action commando", le parquet a requis 1.000 euros d'amendes contre les cinq prévenus, poursuivis pour dégradation de bien destiné à l'utilité ou la décoration publique.

Le jugement a été mis en délibéré au 29 août.

33T38P9