Commerce : Des arrêtés à l’arrêt...

Comme à Toul, plusieurs arrêtés municipaux d’autorisation d’ouverture des commerces de proximité ont été suspendus par décision du juge administratif.
Comme à Toul, plusieurs arrêtés municipaux d’autorisation d’ouverture des commerces de proximité ont été suspendus par décision du juge administratif.

La vingtaine d’arrêtés municipaux pris en Meurthe-et-Moselle par les maires pour autoriser l’ouverture des commerces de proximité sur leur territoire ont tous été retoqués par le tribunal administratif ou retirés par les élus concernés. L’ouverture des commerces dits «non essentiels» est loin d’être à l’ordre du jour. Dans leur grande majorité, les représentants de l’écosystème entrepreneurial tentent d’apporter une réponse pour tenter de faire perdurer l’activité.

Travaillons ensemble pour rouvrir nos commerces de proximité ! C’est le message lancé la semaine dernière par le Medef 54 suivi à la quasi-unanimité par les autres représentants de l’univers entrepreneurial. «Nous sommes pleinement conscients de la gravité de la situation sanitaire que nous connaissons aussi notre intention est avant tout de venir en soutien du gouvernement afin de concilier sanitaire et économie locale», assure le mouvement patronal dans un communiqué. Les solutions mises en avant (jauges strictes, prises de rendez-vous, modalité de «Tél & Collect» en plus du bien connu «Click & Collect») ont été présentées. Reste que dans sa prise de parole jeudi dernier, le Premier ministre Jean Castex a bien fait comprendre que leur ouverture ne se fera pas avant le 1er décembre (au mieux). La colère des commerçants avait entraîné la grogne de certains élus ayant pris des arrêtés municipaux autorisant leur ouverture sur leur territoire.

Arrêtés annulés ou retirés

La vingtaine arrêtés pris en Meurthe-et-Moselle (principalement dans l’agglomération de Longwy mais aussi à Lunéville, Saint-Max ou encore Toul) ont été annulés (ou retirés) par le tribunal administratif suite à une demande du préfet. «Ce type d’arrêté est susceptible de compromettre la cohérence, l’efficacité et la lisibilité des mesures prises par les autorités compétentes de l’État, dès lors qu’il est de nature à accroître les déplacements du public en centre-ville alors que les dispositions de l’article 37 du décret du 29 octobre 2020 s’insèrent dans un dispositif global de lutte contre la propagation de l’épidémie par la restriction des déplacements de toute personne en dehors de son lieu de résidence», assure le juge du tribunal administratif par ordonnance du 6 novembre. «Face à l’évolution de l’épidémie, le respect des mesures de confinement constitue le meilleur moyen de maîtriser son évolution», précise la préfecture de Meurthe-et-Moselle. La fermeture des commerces de proximité dits «non essentiels» en fait partie, qu’on se le dise…