Comment surveiller et observer la mer grâce à l'instrumentation haute fréquence ?

Le tube de 15 tonnes est plongé dans la rade intérieure du port de Boulogne.
Le tube de 15 tonnes est plongé dans la rade intérieure du port de Boulogne.
Le tube de 15 tonnes est plongé dans la rade intérieure du port de Boulogne.

Le tube de 15 tonnes est plongé dans la rade intérieure du port de Boulogne.

Depuis dix ans, la station instrumentée de mesures «Marcel Carnot» se tient droite contre la digue Carnot, au pied du phare, à l’entrée du port de Boulogne-sur-Mer. Une sentinelle du milieu marin avec pour mission d’analyser et de vérifier la qualité des eaux de la mer du Nord et de la Manche. A l’occasion des dix ans de ce véritable bijou technologique, l’Ifremer et le Laboratoire d’océanologie et de géosciences à Wimereux ont organisé, les 12 et 13 juin, un colloque sur l’instrumentation haute fréquence rassemblant des experts scientifiques de toute la France pendant deux jours à la CCI de Boulogne-sur-Mer.

Cet énorme tube de 15 tonnes et de 2 mètres de diamètre fournit des données sur la qualité physico-chimique et biologique de l’eau. “Marcel Carnot” mesure trois fois par heure des données très précises qui sont ensuite renvoyées toutes les 12 heures à terre : la température de l’eau et de l’air, sa salinité, le PH, le taux d’oxygène, la turbidité (à quel point l’eau est trouble), les concentrations en sels nutritifs (nitrates, silicates et phosphates)… Ces données sont ensuite analysées finement par les scientifiques de l’Ifremer, du CNRS et des universités, poursuivant un seul objectif : faciliter la surveillance automatisée de la qualité des eaux côtières. Des systèmes comparables de ce type sont déjà en place en baie de Seine (Rouen-Le Havre) et en rade de Brest