Cobat Constructions/ FFB Oise : un chantier à l'image d'un secteur tourné vers l'avenir
La Fédération du bâtiment a organisé, comme chaque année depuis 20 ans, Les Coulisses du bâtiment, ouvert au grand public mais surtout aux collégiens et lycéens. Le but ? Faire découvrir des chantiers, des métiers, des façons de travailler et faire connaître un secteur aux multiples perspectives. Durant ces coulisses, Cobat Constructions a ouvert son chantier de construction de son nouveau siège social à Méru, qui sera écologique et tourné vers le bien-être au travail.
C'est une façon dynamique et positive de faire découvrir le secteur du bâtiment, aux jeunes mais aussi à tous ceux désireux de trouver une voie professionnelle. Alors que le secteur subit une crise sans précédent depuis la vague de la covid-19 - avec, en quinconce, la pénurie et la hausse des prix des matériaux accentuées par la guerre en Ukraine pour terminer avec la crise de l'énergie -, les Coulisses du bâtiments (organisés le 13 et 14 octobre) montrent un secteur d'avenir, des métiers valorisés ainsi que des chantiers pluriels et pluridisciplinaires.
Dans
l'Oise, cet événement a rayonné sur tout le territoire, sur cinq
sites... miroir des multiples métiers. À Venette, Eiffage
constructions a présenté la construction de 54 logements locatifs,
Elfe
Formation à Rémy a, quant à lui, expliqué le métier de coffreur
bancheur. Le président de la FFB Oise, Loïc Lelu, a lui aussi ouvert
son entreprise, spécialisée en couverture et en charpente. Au
total, presque 329 personnes ont répondu présentes lors de ces deux
journées.
Cobat : un bel exemple de chantier
À Méru, Cobat Constructions fait partie de ces belles entreprises du bâtiment, proche de l'humain, qui a su grandir et s'adapter. Créé en 2001 par Ibish Povataj, l'entreprise générale de BTP, débutée avec deux collaborateurs, regroupe aujourd'hui 260 personnes. Et le chantier de construction de son nouveau siège social démontre à quel point la secteur de la construction innove. « Ce nouveau siège est pensé autour du bien-être du salarié et autour de l'économie circulaire », présente Christelle Da Silva, responsable RH au sein de Cobat Constructions. Et durant les Coulisses du bâtiment, 130 personnes ont pu visiter ce chantier XXL, étendu sur une parcelle de 27 hectares avec des nouveaux bâtiments de 7 000 m².
Conducteurs de travaux mais aussi architecture, pose de pierre et de carrelage, électricité, coffrage... de nombreux métiers ont été rendus visibles. « Nous avons de belles histoires de réorientations ou de montées en compétences », explique Christelle Da Silva. Dans le secteur du BTP, nous travaillons sur la pénibilité des collaborateurs et sur les chantiers mais aussi sur la RSE, ce ne sont plus les mêmes métiers qu'il y a 20 ans. »
Le chantier de nouveau siège dépeint également les ambitions du secteur du BTP, ancré dans la société. Débuté en 2020, pour une fin estimée en 2025, ce chantier - dont les bâtiments sont semi enterrés - couvre la construction d'un jardin d'hiver avec une verrière, une crèche d'entreprise, un espace pour les enfants autistes, un restaurant d'entreprise, un espace détente, un jardin ouvrier... le tout sur un espace verduré sur lequel seront plantés des arbres fruitiers, entourés d'animaux (moutons) et de ruches. Un projet qui intègre aussi l'environnement. « Nous travaillons sur l'économie circulaire avec notre propre gestion des déchets [ndlr : un bâtiment de gestion des déchets sera construit] avec une réutilisation pour le chauffage et les process, continue Christelle Da Silva. Nous avons aussi un projet de récupération d'eau. Notre but est de tendre vers le zéro déchet. »
Des problèmes de recrutement, en général
Si le BTP intègre des parcours, des métiers variés, des évolutions de carrière et de beaux chantiers, le mal de recrutement persiste, toujours enclin à une imagé déformée, à l'instar du secteur de l'industrie. Chez Cobat Constructions, le problème réside : l'entreprise recherche 20 ingénieurs travaux, mais aussi des postes de coffreurs et chefs d'équipe, entre autres. Et ce constat est général au sein de toutes les entreprises du BTP.
Du côté de la FFB Oise, la fédération regrette « le manque de lien avec l’Éducation nationale » pour mettre en avant « les parcours pour la plupart diplômants pour lesquels il y a des perspectives dévolution » et des métiers « avec de beaux chantiers dans la région » mais aussi « ouverts aux femmes ». La structure connaît que trop bien le chemin à parcourir pour valoriser ses métiers en « accentuant les campagnes de communication, notamment auprès des jeunes et de leurs parents. »