Clinitex propreté, le nettoyage industriel version naturelle et écologique

Le groupe familial lillois, spécialiste du nettoyage et de la désinfection de locaux, s’est développé sur le territoire national grâce à une politique d’ouvertures d’agences et de croissance externe qui s’est accélérée au début des années 2000. Aujourd’hui, tout en poursuivant son maillage territorial, il se diversifie dans la commercialisation d’un produit désinfectant 100% écologique à destination du grand public.

A gauche, Julien Leroux, qui a pris la direction de l'agence littoral Nord située à Coulogne, et Charles Pick, directeur RSE du groupe Clinitex.
A gauche, Julien Leroux, qui a pris la direction de l'agence littoral Nord située à Coulogne, et Charles Pick, directeur RSE du groupe Clinitex.

Tout bêtement en lisant une publicité pour une société de nettoyage textile dans l’avion qui le ramène des Etats-Unis... Voilà comment Thierry Pick, qui vient tout juste de terminer ses études au tout début des années 1980, a l’idée de créer sa propre société de nettoyage, Clinitex propreté. Et comme son premier client est une enseigne de maintenance et de réparation de voitures, il opte pour le nettoyage de locaux, nettoyage qu’il effectue lui-même d’ailleurs, n’ayant pas encore les moyens de prendre un salarié. 

Thierry Pick est aujourd’hui retiré des affaires après avoir récemment passé la main à Edouard (désormais PDG de l'entreprise) et Charles (directeur RSE), deux de ses quatre enfants. Il leur laisse une entreprise qui pèse plus de 3 500 salariés pour un chiffre d’affaires de 48 millions d’euros annuel. Charles Pick se plaît toujours à raconter cette belle success story familiale : «Le siège du groupe est basé à Lezennes depuis 2003, mais nos premiers locaux ont été créés à Roubaix et à Wasquehal dans les années 80, avant que mon père ne passe à l’offensive, commercialement parlant, en 1999 avec la création de deux agences à Croix et à Arras.» 

Tout s’enchaîne ensuite, avec l’implantation d’agences à partir du début des années 2000, dans le Valenciennois, dans la métropole lilloise, en Picardie, en Normandie, en région parisienne, sur le littoral Nord, à Paris et jusqu’en Provence en 2018. «Cette extension s’est faite soit par le biais de nouvelles implantations, soit par croissance externe avec le rachat d’entreprises de nettoyage», précise Charles Pick.

Management basé sur la pédagogie Montessori

L’entreprise travaille uniquement en B to B dans tous les secteurs d’activité et pour toutes tailles d’entreprises, du simple cabinet de profession libérale à la grosse industrie, en passant par les sièges sociaux ou les établissements de santé. Son succès, Clinitex propreté est persuadée le devoir aussi à la façon, très innovante pour l’époque, dont Thierry Pick a toujours managé ses équipes. 

«Concrètement, il a appliqué au management la pédagogie Montessori dès la création de l’entreprise et bien avant que celle-ci ne soit à la mode. Cela signifie un management basé sur la confiance, l’autonomie, le droit à l’erreur, la considération de l’autre, résume Charles Pick. Avec en retour peu de turn-over et des salariés heureux qui font des clients satisfaits qui amènent la performance économique.» 

Ce management repose aussi sur l’incitation au télétravail pour les 150 collaborateurs de la partie administrative : «100 % d’entre eux y ont déjà goûté à temps plein ou à temps partiel, selon leurs besoins et envie, et depuis des années. Ce n’est donc pas quelque chose que nous avons découvert et dû mettre en place dans la précipitation depuis la crise sanitaire», sourit Charles Pick.

Nettoyant naturel, désinfectant, virucide et zéro déchet

Avec plus de 50% de ses clients fermés pendant la période de confinement au printemps 2020, Clinitex propreté aura malgré tout été chamboulée dans son organisation avec la mise en chômage partiel, inédite, d’un nombre important de ses salariés, mais aussi la gestion de la pénurie de masques et de produits. «Mais nous ne sommes pas tant à plaindre car, très vite, nous avons été sollicité pour de la désinfection de locaux, activité qui a en partie compensé le chiffre d’affaires perdu.

Pour ce faire, Clinitex propreté a pu compter sur une innovation qu’elle a mise en place dans un souci écologique et de réduction de ses déchets : un produit nettoyant naturel, désinfectant et homologué virucide qu’elle fabrique elle-même grâce à l’électrolyse du sel dans l’eau. «C’est une technique qui est connue depuis plus de 200 ans et qui permet de fabriquer une solution hypochloreuse, mais encore très peu utilisée, voire pas du tout, dans la filière du nettoyage industriel. Chez nous, plus de 90% de nos collaborateurs l’utilisent sur leur chantier grâce aux électrolyseurs portatifs que nous leur fournissons», indique Charles Pick, persuadé que, portée par la vague du «do it yourself» et l’intérêt croissant des Français pour l’écologie, cette innovation a de quoi séduire aussi le grand public. 

«C’est la raison pour laquelle nous avons développé tout récemment une nouvelle version de notre électrolyseur sous la forme d’un spray de 150 ml qui vient remplacer les produits ménagers industriels et que nous souhaitons commercialiser en grandes surfaces. Nous nous sommes rapproché d’un distributeur qui va nous aider à le déployer, dans le Sud de la France dans un premier temps», se satisfait le dirigeant. Une version «flacon» pouvant être transportée dans un sac à main et fonctionnant sur batterie est également à l’étude pour remplacer le gel hydroalcoolique.

En parallèle, Clinitex propreté souhaite poursuivre son maillage territorial. Son ambition à cinq ans est de couvrir l’ensemble du territoire français, soit par la création d’agences soit par croissance externe. Dans un contexte concurrentiel très fort, le groupe familial est persuadé que sa marque «écologique» peut lui permettre de se démarquer et de séduire de nouveaux prospects.

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