Climat: la ministre française aurait préféré que la COP29 "ne se tienne pas à Bakou"

La ministre française de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher aurait préféré que la COP29 "ne se tienne pas à Bakou", en Azerbaïdjan, mais la France ne jouera "pas la politique de la chaise vide"...

La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher après le conseil des ministres à l'Élysée à Paris, le 6 novembre 2024 © Ludovic MARIN
La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher après le conseil des ministres à l'Élysée à Paris, le 6 novembre 2024 © Ludovic MARIN

La ministre française de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher aurait préféré que la COP29 "ne se tienne pas à Bakou", en Azerbaïdjan, mais la France ne jouera "pas la politique de la chaise vide" pour autant, a-t-elle déclaré mercredi au Sénat.

"Bien entendu, j'aurais préféré que cette COP se tienne ailleurs. J'aurais préféré qu'elle ne se tienne pas à Bakou puisque l'année dernière, lorsque le vote a été fait et que nous avons pris part au vote, c'est Bakou qui a gagné contre l'Arménie", pour organiser la prochaine conférence sur le climat, a déclaré la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher.

Elle répondait à une question du sénateur écologiste Yannick Jadot, lui demandant de "boycotter (la COP29) pour le climat, pour les Arméniens et pour les droits humains", alors qu'un conflit frontalier oppose l'Arménie et l'Azerbaïdjan.

Toutefois, "aucun dirigeant français ne participera au segment de haut niveau, c'est la première fois depuis l'accord de Paris" de 2015, a précisé Agnès Pannier-Runacher.

Le président français Emmanuel Macron ne participera donc pas au sommet qui regroupe chefs d'Etat et de gouvernement les 12 et 13 novembre. Autour d'une centaine d'entre eux sont attendus, selon des organisateurs.

"Nous avons des relations complexes, compliquées, en langage diplomatique, avec l'Azerbaïdjan, et il n'y aura aucun événement auquel participeront des officiels français qui mettrait en valeur d'une quelconque façon tel ou tel élément de la politique azérie", a ensuite détaillé la ministre devant la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable du Sénat.

"Il n'y aura non plus aucun contact avec les autorités azéries qui n'ait de rapport avec la COP", a-t-elle dit.

"Mais nous ne ferons pas la politique de la chaise vide parce que c'est faire la politique de nos opposants, parce que c'est laisser la place à ceux qui pourraient pousser un accord contre le climat, pour les énergies fossiles, contre l'Europe et contre la France", a poursuivi Agnès Pannier-Runacher. 

"Il nous appartient de porter les couleurs de l'accord de Paris", a aussi fait valoir la ministre, alors que le président américain nouvellement élu, Donald Trump, pourrait en retirer les Etats-Unis.

"La COP est une négociation onusienne multilatérale qui est la seule négociation (en) relation avec le climat qui réunit tous les pays du monde", a-t-elle encore souligné.

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