Ciotti veut expérimenter le port de l'uniforme dans les collèges des Alpes-Maritimes

La patron de LR Éric Ciotti souhaite expérimenter le port de l'uniforme dans les collèges de son département des Alpes-Maritimes, a-t-il annoncé au Journal du Dimanche dans le sillage des...

Le président du parti Les Republicains (LR) Eric Ciotti prononce un discours le 17 juin 2023 à Paris © Ludovic MARIN
Le président du parti Les Republicains (LR) Eric Ciotti prononce un discours le 17 juin 2023 à Paris © Ludovic MARIN

La patron de LR Éric Ciotti souhaite expérimenter le port de l'uniforme dans les collèges de son département des Alpes-Maritimes, a-t-il annoncé au Journal du Dimanche dans le sillage des récentes annonces du ministre de l’Éducation.

Alors que Gabriel Attal s'est dit favorable fin juillet à de telles expérimentations "si la communauté éducative d’un établissement" le demande, M. Ciotti plaide lui pour "avancer vite" et "généraliser le retour de l'uniforme".

"Nous souhaitons lancer une expérimentation dans ce sens, dans les collèges des Alpes-Maritimes, en accord avec le président du conseil départemental", indique le député de ce département, affirmant avoir "évoqué cette candidature avec Gabriel Attal".

M. Ciotti rejoint ainsi la demande du maire (RN) de Perpignan Louis Aliot, qui a proposé jeudi la mise en place d'une tenue uniforme dans les établissements scolaires de la ville, et celle du maire de Béziers Robert Ménard, qui avait exprimé début août son souhait d'expérimenter la mesure dans sa commune.

"On peut envisager la question de l'uniforme, mais il faut que ça vienne des établissements eux-mêmes", a pour sa part estimé le président du MoDem, François Bayrou, sur Europe 1 et CNEWS.

"L'idée qu'il faut tout généraliser est une idée que l'on doit prendre avec précaution, avec réserve", a ajouté M. Bayrou, également prudent sur le fait de réserver une tenue uniforme aux établissements des quartiers prioritaires, idée évoquée par la secrétaire d’État à la Ville Sabrina Agresti-Roubache.

"Il n'y a pas de raison d'ajouter à cette question, qui est une question culturellement difficile, une ségrégation par les résultats ou par le milieu socio-culturel dans lequel on vit", a-t-il jugé.

Dans cet entretien au JDD, Éric Ciotti délivre par ailleurs un satisfecit à la récente décision d'interdire l'abaya dans les établissements scolaires, vêtement long considéré par le gouvernement comme un signe religieux ostentatoire et donc contraire à la loi.

"Mais j’estime qu’il faut aller plus loin en protégeant l’école hors les murs: il faut interdire le port de signes religieux pour les parents d’élèves accompagnants lors des sorties scolaires", plaide M. Ciotti, reprenant une proposition récurrente de sa famille politique.

A la veille de la rentrée scolaire, M. Ciotti milite aussi pour "rétablir la loi de 2009" (votée en 2010, appliquée jusqu'en 2013) qu'il avait initiée "permettant de supprimer les allocations familiales aux parents démissionnaires et mieux soutenir les parents en difficulté par le biais de +contrat de responsabilité parentale+".

Appelant à "réhabiliter les diplômes et les notes", M. Ciotti demande également à faire de l'obtention du brevet des collèges "un passage obligatoire pour passer en seconde". 

"De même, on ne peut tolérer que certains enfants arrivent au collège en sachant à peine lire. Rétablissons un examen de fin des études primaires comme porte d’entrée en 6e", plaide-t-il.

33U22RR