Ciotti (LR) veut lancer une "grande pétition" sur l'immigration

Le président de LR, Eric Ciotti, annonce dimanche dans le JDD le lancement d'une "grande pétition nationale" sur le thème de l'immigration, "pour rassembler la majorité des Français qui veulent changer les...

Le président du parti Les Républicains (LR), Eric Ciotti, le 12 octobre 2023 à Paris © Ludovic MARIN
Le président du parti Les Républicains (LR), Eric Ciotti, le 12 octobre 2023 à Paris © Ludovic MARIN

Le président de LR, Eric Ciotti, annonce dimanche dans le JDD le lancement d'une "grande pétition nationale" sur le thème de l'immigration, "pour rassembler la majorité des Français qui veulent changer les choses et ne supportent plus l'impuissance actuelle".

"En parallèle, nous mènerons une campagne sur le terrain, à la rencontre des Français", ajoute le député des Alpes-Maritimes dans cette interview. 

"Puisque le Président procrastine pour aller au référendum, je propose que les Français eux-mêmes imposent leur volonté", affirme le patron de LR, dont le groupe a déposé une proposition de loi constitutionnelle sur l'immigration examinée le 7 décembre à l'Assemblée. 

La première mesure de ce texte "vise à élargir le cadre du référendum au titre de l'article 11 (de la Constitution, NDLR) pour que le peuple puisse être consulté directement sur les questions liées à l’immigration", détaille-t-il.

"Tous les sondages qui ont été faits démontrent que les propositions concrètes, pragmatiques et juridiquement étayées des Républicains sont soutenues par plus des trois quarts des Français. Or, nos concitoyens n'ont jamais, dans l'histoire contemporaine, été consultés directement pour qu'ils puissent s'exprimer en matière d'immigration. Le temps est venu de le faire", assure M. Ciotti.

Le député, qui assume "d'aller jusqu'au bras de fer avec le gouvernement", promet que si "le gouvernement passe en force, notamment en imposant son article 3 qui régularise les clandestins, (LR) n’hésiter(a) pas à déposer une motion de censure".

La droite durcit le ton vis-à-vis de l'exécutif, après le meurtre à Arras d'un professeur par un jeune homme fiché pour radicalisation islamiste, et alors que le projet de loi sur l'immigration arrive dans l'hémicycle du Sénat le 6 novembre.

Le président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau, a de nouveau fermé la porte dans Le Point samedi à tout compromis sur l'article 3, le plus contesté par la droite, qui doit permettre de régulariser des étrangers sans-papiers travaillant dans les métiers en tension.

"Si nous ne parvenons pas à trouver un accord sur la suppression de cet article, nous voterons contre ce texte. C'est un préalable. Et je n'accepterai pas de faux-semblant. Pas de jeu de bonneteau avec la transposition de cet article 3 dans une nouvelle rédaction, sous un autre article", a-t-il dit.

Son homologue de l'Assemblée, Olivier Marleix, est aussi monté au créneau, cette fois dans Le Parisien. "Gérald Darmanin ment aux Français (...) C'est un texte avec des fausses mesures de droite, sans effet, et avec des vraies mesures de gauche", a-t-il taclé, appelant une nouvelle fois le président de la République à "réformer la Constitution".

Autre poids lourd LR, le président de la région Hauts-de-France, dont sont proches des députés LR à l'Assemblée, s'est montré plus ouvert au vote du texte sur BFMTV. "Ce qui nous divise on le met de côté. Le gouvernement retire ces deux articles (les 3 et 4, NDLR) et là les conditions d'un vote, d'un vote large, nous permettraient de faire passer ce texte", a-t-il dit.

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