Chrysalis Éclairage prépare son entrée en bourse

Est-ce que le marché boursier peut acheter du Chrysalis ? À cette question, Jérôme Gacoin de la société Aelium, spécialisée dans la communication financière et le marketing boursier et Axel Champeil, de la société financière éponyme répondent par l’affirmative. Ces deux professionnels accompagnent la société Chrysalis Éclairage de Custines, pilotée par Adrien Marchal, dans sa volonté affichée (et bien avancée) de voir cette PME familiale, spécialisée dans la conception de mobilier d’éclairage urbain décoratif, entrer en bourse dès cet été. Le 5 mai, ils étaient présents tous les deux sur le site de Custines (du côté de la rue de la Fonderie sur le parc Eiffel) histoire d’accueillir de potentiels nouveaux investisseurs intéressés par cette démarche (entreprise et annoncé dès l’an passé). «L’objectif actuel est de soulever entre 500 000 et un million d’euros pour booster le capital avant d’entamer cette entrée en bourse», explique Axel Champeil. Histoire de convaincre, Adrien Marchal, le pilote de Chrysalis Éclairage détaille l’ADN de cette entreprise : «nous affichons une nouvelle approche dans l’univers de l’éclairage public, nous créons des standards pour faire du sur-mesure personnalisé pour nos clients.» Fer de lance de l’entreprise : la technologie LED. Si aujourd’hui seulement 25 % de l’éclairage public en France sont réalisés par cette technologie, elle demeure l’avenir de ce secteur. «La LED, avec sa durée de vie de vingt ans, va tout submerger et elle va devenir un incontournable du concept de Smart City. Nous avons donc décidé d’être une véritable machine à créer de la nouveauté», explique Adrien Marchal à l’occasion de la visite des quelque 12 000 m² du site de production (laboratoire de tests et showroom compris).

Plus vite et autrement

Une cinquantaine de nouveautés sont sorties des ateliers de l’entreprise lorraine l’an passé et Chrysalis Éclairage affiche plus de 250 produits (hors mâts d’éclairage) à son catalogue. Stratégie affichée : «faire plus, plus vite et autrement que nos concurrents !» Née en 2016 sur les cendres de la société 3E International, créée par le père d’Adrien, Robert Marchal dans les années 90, la société consacre son capital de départ (un peu plus d’un million d’euros) et ses trois premières années d’exercice «à remettre sur pieds les gammes de produits héritées de 3E International en intégrant la nouvelle technologie LED.» Le bureau d’études tourne à plein régime et les produits s’enchaînent. «Nous fabriquons autrement. Nous avons séparé le bloc optique LED de son appareillage qui est désormais placé en pied du mat d’éclairage afin de faciliter l’entretien et les interventions pour les techniciens.» Tout en anticipant les besoins à venir en matière de connectivité des villes dans cette vision affichée aujourd’hui du Smart City. Avec un CA envisagé cette année de 4,5 M€, Chrysalis Éclairage entend, d’ici trois à quatre ans, afficher les 10 M€. La future entrée en bourse devrait y participer. «Nous entendons y aller de façon progressive et utiliser ce levier qu’est la bourse pour augmenter notre puissance financière et booster notre activité commerciale.»