Chido: outre les décès, une quarantaine de personnes auraient disparu, selon le préfet de Mayotte

Le préfet de Mayotte a estimé mercredi qu'il pourrait y avoir "une quarantaine de personnes disparues, sans dépouilles mortuaires", à la suite du passage du cyclone Chido qui a dévasté l'archipel, outre les...

Les dégâts du cyclone Chido à Dzaoudzi, à Mayotte, le 28 décembre 2024 © PATRICK MEINHARDT
Les dégâts du cyclone Chido à Dzaoudzi, à Mayotte, le 28 décembre 2024 © PATRICK MEINHARDT

Le préfet de Mayotte a estimé mercredi qu'il pourrait y avoir "une quarantaine de personnes disparues, sans dépouilles mortuaires", à la suite du passage du cyclone Chido qui a dévasté l'archipel, outre les 39 morts et les milliers de blessés.

"Il y a un faisceau d'indices qui nous permet de penser que ces personnes (disparues) sont malheureusement victimes de Chido", a déclaré le préfet de Mayotte François-Xavier Bieuville, lors d'une conférence de presse au rectorat, à Mamoudzou.

Mais "ce chiffre doit être vérifié", met en garde le représentant de l'Etat qui a rappelé qu'un travail d'investigation est en cours.

"Le nombre de personnes décédées n'est pas en adéquation avec la réalité des 100.000 personnes qui vivent dans un habitat précaire", peut-on lire dans les points de situation quotidiens de la préfecture.

Dans les premières heures après le passage du cyclone le 14 décembre, M. Bieuville avait supposé qu'il y aurait "certainement plusieurs centaines, peut-être approcherons-nous le millier, voire quelques milliers" de morts. 

Le bilan des décès se compte plutôt en "quelques dizaines ou quelques centaines", avait affirmé le Premier ministre François Bayrou lors d'un déplacement le 30 décembre à Mayotte, plus de quinze jours après le passage du cyclone, estimant que les "rumeurs de milliers de morts" n'étaient "pas fondées à l'heure qu'il est". 

Le préfet de Mayotte a été également interrogé par la presse sur la demande de commission d'enquête du sénateur mahorais Saïd Omar Oili qui accuse l'Etat de manquer de transparence et de ne pas avoir cherché les personnes disparues.

"On a fait un travail d'investigation dès le 14 décembre à 14h00" avec des équipes de police, gendarmerie, pompiers, a répondu M. Bieuville. 

"Des opérations de cette nature, il y en a eu 514" depuis le début de la crise, ce qui a permis la prise en charge de 3.500 personnes, a-t-il souligné.

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