Chenu (RN): Poutine n'est "pas la menace principale" pour la France

Le vice-président du Rassemblement national, Sébastien Chenu, a assuré jeudi ne pas croire "du tout" à un "scénario" selon lequel Vladimir Poutine serait "aux portes de Paris", estimant que ce dernier ne constituait "pas...

Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national, lors d'un discours à l'Assemblée nationale, Paris, le 16 janvier 2025 © Thibaud MORITZ
Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national, lors d'un discours à l'Assemblée nationale, Paris, le 16 janvier 2025 © Thibaud MORITZ

Le vice-président du Rassemblement national, Sébastien Chenu, a assuré jeudi ne pas croire "du tout" à un "scénario" selon lequel Vladimir Poutine serait "aux portes de Paris", estimant que ce dernier ne constituait "pas la menace principale" pour la France. 

"C'est une menace parmi d'autres (mais) la première menace sur le sol français, c'est l'islamisme, c'est le terrorisme islamique", a affirmé sur TF1 le député d'extrême droite, au lendemain d'une allocution d'Emmanuel Macron prévenant solennellement les Français qu'il faudrait "des réformes, du choix, du courage".

Interrogé sur le risque de voir le président russe, après l'Ukraine, s'attaquer à la Moldavie ou la Roumanie, Sébastien Chenu "ne croit pas du tout à ce scénario". 

Il a reproché au président français de faire "peur aux Français en nous disant que Vladimir Poutine est aux portes de Paris". Il "joue sur les peurs. Pourquoi? Pour dire +circulez, il n'y a rien à voir+, on ne parle plus d'immigration, d'insécurité, des finances publiques, du Mercosur (projet d'accord commercial entre l'UE et des pays du sud-américains, contesté par la France, NDRL) qui tue nos agriculteurs". 

"On dit aux Français +attendez, c'est bientôt la guerre face à la Russie, ayez peur, faites confiance à votre bon président Macron", a-t-il grincé. 

Le député RN a reproché au chef de l'État d'"utiliser le drame de l'Ukraine pour finalement faire avancer un agenda fédéraliste" européen, en mettant en route une défense européenne. 

"Le budget de la défense française doit être financé par de l'argent français au bénéfice des Français", a-t-il prévenu, notant des économies possibles sur "par exemple l'Agence européenne de défense". "Les Français doivent disposer d'une défense nationale propre pour défendre leurs intérêts", a-t-il insisté. 

Selon lui, "la France doit avoir une position indépendante et équidistante", vis-à-vis de la bascule géopolitique en cours, plaidant pour que Paris soit "moteur" dans un processus de paix entre l'Ukraine et la Russie. 

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