Laurent Rigaud, président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat Hauts-de-France
«Nous ferons tout pour répondre aux besoins des entreprises»
Laurent Rigaud, président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat Hauts-de-France et conseiller régional, a prononcé son discours de rentrée à l’antenne de Boulogne-sur-Mer, le 1er septembre dernier. Et les difficultés de recrutement sont plus que jamais à l’ordre du jour.
« Aucun jeune à la recherche d’ un contrat d’apprentissage ne doit rester sans solution, pas une entreprise ne doit rester sans jeune », a déclaré Laurent Rigaud, président de la CMA Hauts-de-France à l’antenne de Boulogne-sur-Mer, ce 1er septembre. Cette institution, bientôt centenaire, se fait fort de mailler le territoire de manière à couvrir tous les secteurs d’activités à travers ses 5 zones dans les Hauts-de-France.
Dans la région, tous sont en tension et particulièrement les métiers de la boulangerie et de la restauration. Dans le même temps, l'apprentissage connait un succès qui frise avec la saturation depuis sa réforme : entre 2018 et l'an dernier, le nombre de contrats d'apprentissage est passé de 321 000 à 732 000. Dans les Hauts-de-France, la rentrée scolaire 2021 avait « scoré » à plus de 8 000. « Nous espérons dépasser les 9 000 en cette rentrée 2022 » souligne Laurent Rigaud. A cette heure, 3 709 contrats restaient encore à pourvoir dont 305 dans le Boulonnais.
«Aller les chercher au coin de la rue»
Si les entreprises sont en demande, il faut qu'elles puissent s'appuyer sur des outils de formation. La CMA pousse donc au développement de ces structures. Ainsi, la surface du centre de formation d'Arras a doublé et l'organisation veut créer des centres de proximité, comme à Abbeville où la CMA le dédié à l'apprentissage des métiers de la coiffure.
Aujourd'hui, ce sont plus de 40 antennes de proximité qui peuvent accueillir les jeunes. Devant une offre de formation qui ne trouve pas toujours ses candidats, la CMA organise des job dating jusque dans la rue comme à Boulogne-sur-Mer, le 31 août dernier. « L'artisanat et l'apprentissage, c'est l'emploi de proximité » martèle son président régional. « Ce n'est pas un coût, mais un investissement pour la nation. Dans l'artisanat, il n'est pas besoin de traverser la rue. On trouve des places au coin de la rue ».