Chamant, le PO2 fête sa première année
Le 11 janvier 2015, le pôle Oise ophtalmologie (PO2) ouvrait ses portes à Chamant, près de Senlis. À l’origine de cet ambitieux projet, deux jeunes ophtalmologistes parisiens et amis, Adil Darugar et Rémi Mascali, qui nourrissaient un rêve commun depuis quelques années déjà : répondre à un besoin de la population et pallier un manque. Pari réussi.
Le projet a mûri durant leurs études : « Nous voulions travailler ensemble et monter notre propre cabinet », se souvient Adil Adugar. Leur diplôme en poche, les deux jeunes praticiens s’attellent donc à la tâche, et partent à la recherche de l’emplacement idéal pour mettre sur pied leur cabinet nouvelle génération. Ce sera à Chamant. Si le propriétaire du terrain a rapidement été séduit par leur projet, les banques se sont elles avérées plus frileuses, mais les deux associés – rejoints depuis par trois autres – ont pu compter sur le soutien d’Initiative Oise Sud. « Nous leur avons présenté notre projet un peu fou, sourit Rémi Mascali, notre démarche les a convaincus, nous ne voulions pas brûler les étapes, mais procéder par paliers, en équipant le centre progressivement. »
Un circuit pour le patient
Une stratégie qui a payé : le centre réparti sur deux étages (avec les consultations et la réfraction au rez-de-chaussée et les pathologies à l’étage) a vite trouvé une patientèle régulière et satisfaite du standing du centre et de l’accueil. S’il est souvent difficile d’obtenir un rendez-vous d’ophtalmologie rapidement, ce n’est pas le cas au PO2 : ils se planifient dans un délai de 15 jours, voire moins en fonction des urgences. Les patients peuvent également prendre rendezvous en ligne sur le site du centre, ouvert dès 8 heures pour permettre aux actifs de consulter avant leur journée de travail. « Le centre a été pensé comme un circuit pour le patient, qui rencontre plusieurs intervenants – dont l’orthoptiste, en première ligne avec l’ophtalmologiste – avant sa consultation avec le spécialiste, qui établira une synthèse de la situation et prendra une décision médicale », complètent les deux associés. Le Pôle compte aujourd’hui plus de 20 personnes (sept secrétaires et douze orthoptistes), la plupart issues de la région, « l’idée, c’est de travailler au maximum avec le tissu local », assure Adil Darugar. Les médecins du centre sont en capacité d’intervenir sur quasiment tout type de pathologies et de chirurgies (cataracte, rétine, paupières, laser, etc.). « Le cas échéant, nous savons à qui adresser nos patients, reprend Rémi Mascali. L’hôpital nous envoie également des patients pour certaines opérations. Ce qui caractérise le centre au-delà des compétences des praticiens et de la qualité des équipements, c’est sa souplesse. Nous avons également à cœur d’assurer la continuité des soins et de constamment améliorer nos procédures, en faisant venir par exemple des médecins de grands centres de formations. Mais notre plus grande fierté, c’est de répondre à un réel besoin, d’apporter une vraie plus-value à la population locale. »