Voeux
Cérémonie des vœux en Meuse : L’éloge de la ruralité
Pour la deuxième année consécutive, Jérôme Dumont le président du département de la Meuse et Franck Leroy, le patron de la région Grand Est ont présenté leurs vœux lors d’une cérémonie commune, le 18 janvier dernier, à Benoîte-Veau. Près de 500 personnes avaient fait le déplacement pour l’occasion.
Démontrer le rôle des collectivités dans la vie des Français et repenser la vie démocratique pour lui redonner un souffle. C’est par ses mots que Jérôme Dumont, le chef de l’exécutif meusien a démarré son discours prononcé lors de la cérémonie annuelle de vœux qui s’est tenue le 18 janvier dernier, à Benoîte-Veau. Et pour cause, à l’heure où la France mais également la Meuse n’ont toujours pas voté son budget, comment résoudre la difficile équation entre solidarité, innovation et attractivité ? Tel est le défi des collectivités et notamment des territoires ruraux, à l’image de la Meuse. L’occasion de rappeler que la compétence sociale pèse inévitablement sur les finances départementales avec 1 000 enfants confiés au service de l’aide sociale à l’enfance. En matière d’insertion, Jérôme Dumont s’est félicité de la baisse du nombre de bénéficiaires du RSA avec une réduction de 17 % depuis 2021. Des résultats encourageants qui peuvent s’expliquer par le travail partenarial engagé avec les services de l’État mais également les entreprises, dans le cadre du Pacte des solidarités. Actuellement, une expérimentation est d’ailleurs menée dans le bassin d’emploi de Verdun avec France Travail pour inciter les demandeurs d’emploi à réaliser 15 heures d’activité hebdomadaires. Autre initiative, avec l’ouverture d’une antenne IRTS à Verdun pour former les jeunes meusiens aux métiers médico-sociaux et ainsi répondre aux offres non pourvues dans ce secteur d’activité en tension.
Soutenir l’investissement
En
2024, le département a été fragilisé par la liquidation de la
papeterie de Stenay qui a touché de plein fouet le Nord du
territoire quand d’autres fermetures sont annoncées pour 2025 avec
Bonduelle à Spada ou encore Auchan à Bar-le-Duc. Malgré cette
situation économique difficile, la collectivité continue d’investir
et de miser sur les énergies vertes avec son plan Collèges. En
2025, des panneaux photovoltaïques seront ainsi installés sur les
toits du collège de Saint-Mihiel. Le département prévoit d’engager
des travaux avec l’extension du parking de la gare Meuse où la
création d’un espace de santé connectée est à l’étude, dans
le cadre de l’opération E Meuse Santé. Si le projet de loi de
finances élaboré cet été prévoyait un effort financier de 12
millions pour la Meuse, l’heure est à la recherche d’économie
et aux consultations même si «rien
n’est réglé»,
confie Jérôme Dumont qui ajoute que «des
actions de lobbying vont se poursuivre à Paris.»
Dans ce contexte, comment retrouver une autonomie financière et des
marges de manœuvre, telle est la question qui se posera dans les
semaines à venir avec le vote du budget annoncé le 6 février
prochain, à Bar-le-Duc. Le pessimisme n’est toutefois pas à
l’ordre du jour avec des projets porteurs d’emplois comme
l’implantation d’une usine de produits asiatiques à
proximité de Verdun, sur la zone industrielle de
Baleycourt ou des satisfactions en 2024 avec l’inauguration de
l’usine Ligthouse à Dieue-sur-Meuse dans les locaux de la
fromagerie Hutin du groupe Hochland ou encore la reprise en Scop de
deux entreprises de renom avec Bergère de France et La Meusienne. Le
département rappelle ses deux principaux atouts : les fonds du GIP
objectif Meuse, qui a injecté 32 millions en 2024 dans l’économie
locale et évidemment le projet Cigeo de l’Andra. La Meuse espère
peser et «faire
entendre (sa) voix avec la volonté de construire un modèle rural
innovant et partagé pour tous.»