CENFE : un dynamisme porteur de beaux projets

Après un exercice 2013 «dynamique»,voire «exceptionnel», la Caisse d’épargne Nord France Europe (CENFE) affiche des projets «ambitieux» pour 2014 : la Belgique, une structure de capital-développement et le livret Nord-Pas-de-Calais pour l’économie sociale et solidaire.

Pascal Arnoult, Philippe Lamblin, Alain Denizot, Bertrand Dubus et Daniel Bricka.
Pascal Arnoult, Philippe Lamblin, Alain Denizot, Bertrand Dubus et Daniel Bricka.

 

D.R.

Pascal Arnoult, Philippe Lamblin, Alain Denizot, Bertrand Dubus et Daniel Bricka.

 

 

«Pourquoi une implantation en Belgique ? Tout simplement parce qu’on s’appelle Caisse d’épargne Nord France Europe. La Belgique, c’est une opportunité majeure. Le ‘E’ de Europe a désormais sa raison d’être», a expliqué Alain Denizot en annonçant l’implantation de la banque dont il préside le directoire en Belgique lors de la présentation, le 11 avril, de ses résultats 2013. Opérationnelle courant mai, une fois les autorisations de la Banque nationale de Belgique obtenues, la présence de la CENFE s’annonce progressive. «Nous visons au démarrage les entreprises de taille intermédiaire, au CA supérieur à 50 M€, en syndication avec des partenaires belges (pour) créer notre légitimité en Belgique. C’est un premier pas avant l’examen d’autres développements, marché professionnel, marché des particuliers, rachats, partenariats…», a détaillé Pascal Arnoult, membre du directoire chargé du pôle Banque des décideurs en région, en précisant que «dans notre modèle, ce sont les dépôts belges qui financeront les entreprises belges». La CENFE, qui réalise déjà 500 000 € de PNB avec ses clients belges et aura investi de l’ordre de 1 M€ dans ce projet en première année, vise les 5 M de PNB à l’horizon de deux ou trois ans.

Deuxième projet annoncé par la CENFE, le lancement opérationnel avant l’été d’une structure de capital-développement − CE Nord France investissement −, avec des tickets moyens entre 0,5 et 1 M€. «C’est un outil qui nous manquait, indispensable pour appuyer notre place d’acteur majeur du financement de la croissance des entreprises», a indiqué Michel Denizot en explicitant ses intentions : «Notre but, ce n’est pas la concurrence frontale avec les structures existantes, mais de s’insérer à leurs côtés pour améliorer l’offre.» La CENFE a réservé 20 M€ de fonds propres pour une vingtaine d’opérations en trois/quatre ans.

Troisième dossier annoncé, la commercialisation du livret Nord-Pas-de-Calais spécifiquement dédié au financement de l’économie sociale et solidaire. Ce livret est la déclinaison régionale d’une ambition nationale qui a pour vocation d’incarner l’épargne collectée en région sur sa destination. Son taux de rémunération est de 0,9%.

L’annonce de ces «projets ambitieux» n’a pu se faire que parce que, «banque coopérative de proximité fortement engagée dans sa région», comme se plaît à le commenter Philippe Lamblin, président du conseil d’orientation et de surveillance, la CENFE peut afficher «une solidité économique réaffirmée». Pour preuve, un PNB en hausse de 5,7% à 485,1 M€, un résultat net de 92,7 M€, des ratios parmi les meilleurs, progression des fonds de commerce tant en banque de détail qu’en banque des décideurs en région… Et si le coût du risque clientèle atteint 39 M€, c’est que, limité à 0,33% des encours, il est «le reflet de l’engagement croissant de la Caisse dans l’accompagnement du développement économique régional dans une conjoncture difficile». Conjoncture pour laquelle Alain Denizot espère «un choc, un impact d’optimisme»…