A Saint-Vincent-en-Bresse en Saône-et-Loire, l’entreprise Cellande produit du gel hydroalcoolique pour les grossistes distributeurs et revendeurs à destination ensuite des pharmacies. Alors que la demande est devenue supérieure à l’offre à cause du Coronavirus Covid 19, elle maintient ses prix et ses procédés de qualité.
« On ne cherche pas à faire du dumping ou à profiter d’une situation ! » Chez Cellande, le message relayé par Julie Ducret, responsable marketing est clair. Les prix à la vente restent les mêmes que ceux pratiqués en 2019. « Nous voulons instaurer une relation de confiance avec nos clients. On répond à un besoin ponctuel. Notre objectif n’est pas de faire de l’argent à tout prix. » Pourtant, depuis le mois de janvier, l’expert en hygiène des mains intéresse de plus en plus les grossistes qui travaillent en lien avec les pharmacies. Après les prises d’information en début d’année, le nombre de commandes a explosé en février. De 40 000 flacons de 100 millilitres de gel hydroalcoolique produis chaque année, l’entreprise en réalise désormais entre 15 000 et 20 000 par semaine. « On constate beaucoup de prospection mais nous sommes déjà saturés par les demandes de nos clients fidèles. Avant de nous engager, nous devons vérifier nos capacités. » Pour tenir les délais, quatre semaines en moyenne, Cellande a renforcé son équipe de 20 salariés avec trois intérimaires. Elle a également donné un coup d’accélérateur à un investissement prévu plus tardivement dans l’année. « Nous avons reçu lundi notre nouvelle machine doseuse automatique. Elle apportera plus de précision aux quantités et va accélérer la cadence. » Enfin, l’entreprise sollicite l’aide d’ESAT, Etablissement et Service d’Aide par le Travail, pour les opérations de flaconnage et d’étiquetage.
Même prix, même qualité.
Les qualités protectrices du gel hydroalcoolique Cellande ont été prouvées sur des bactéries, levures, champignons et virus comme ceux de la grippe H1N1 ou du rotavirus, responsable des gastro-entérites grâce à des batteries de test. Pour autant, Julie Ducret rappelle en toute transparence que ceux concernant le Coronavirus Covid 19 sont toujours en cours. « Le dosage en éthanol que l’on intègre à nos gels a déjà prouvé son efficacité sur les virus néanmoins, nous attendons la confirmation début avril. » Avec un laboratoire et une unité de production intégrés, Cellande respecte les normes imposées pour ce produit réglementé tout en privilégiant les matières naturelles. « En utilisant de l’alcool de betterave, de l’aloe vera ou de la glycérine végétale, nous garantissons l’efficacité de nos gels et savons tout en respectant l’environnement avec des ressources renouvelables. » Créé en 1982, l’entreprise a d’abord fabriqué du savon en poudre utilisé dans les ateliers avant de se spécialiser dans l’élaboration de produits de nettoyage écologiques, industriels et domestiques. Outre les gels utilisés par le grand public, les professionnels ayant des activités où la salissure est quotidienne, garagiste par exemple, ont recours aux savons Cellande.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert