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Cap sur les talents
Un peu comme le font les clubs Cigales avec les entreprises, les associés d’Imagine soutiennent des projets sportifs hors du commun. Leur premier projet mettra les voiles en fin d’année pour la Guadeloupe avant de faire le tour de la planète en 2016.
Grâce aux Imagineurs, Armel Tripon est sur le point d'accomplir son rêve.
En 2016, si aucun obstacle ne vient contrarier ses plans, Armel Tripon s’élancera sur le mythique Vendée Globe. Un rêve que le skipper pensait irréalisable il y a encore un an. «Tout est parti d’une rencontre entre amis passionnés de sport et d’aventure, parmi lesquels un marin qui avait ce rêve un peu fou de faire le tour du monde», relate François Bouy. Séduits par le projet d’Armel Tripon, François Bouy et Michel De Franssu, les deux amis à l’origine du projet, décident de créer un incubateur de défis sportifs outdoor et donnent naissance à la société Imagine. Pour soutenir et accompagner leur premier poulain, ils mobilisent leur réseau et enrôlent en dix jours près de 80 associés. «Certains n’ont jamais mis les pieds sur un bateau, mais ce qui leur plaît c’est le défi sportif et l’aventure humaine», précise Michel De Franssu. Quelques mois plus tard ils sont 197 «Imagineurs», autrement dit des associés passionnés, qui attendent de cette aventure «un gros dividende plaisir». «Le but n’est pas de gagner de l’argent, même s’ils ne veulent pas en perdre non plus, poursuit François Bouy. Notre objectif est de détecter des talents, de jouer un rôle d’amorceur, de les aider dans différents domaines comme la gestion, l’organisation, le financement ou la communication, et de les accompagner tout au long du projet.» Sur les 197 associés d’Imagine, 103 sont des chefs d’entreprise et 140 sont installés dans le Nord. Ce qui n’empêche pas les associés de voir les choses à grande échelle, celle de la planète. Cette communauté d’entrepreneurs mise sur des valeurs comme l’engagement, la simplicité et la solidarité pour entraîner d’autres associés dans son sillage. «Aujourd’hui, on cherche surtout des chefs d’entreprise pour permettre, chaque année, de boucler le budget», précise François Bouy. Pour ce premier projet, en plus de l’acquisition d’un bateau, il faut compter un million d’euros par an sur trois ans. Avant le Vendée Globe en 2016, Armel Tripon sera au départ de la Route du rhum 2014, puis de la Jacques Vabre l’an prochain. Entretemps, les «Imagineurs» auront peut-être découvert leur futur talent.