Cannes: le cinéaste iranien Rasoulof, brandissant les photos de ses acteurs, ovationné debout

Le cinéaste Mohammad Rasoulof, qui vient de fuir l'Iran, a reçu vendredi une ovation debout à son arrivée dans la salle de gala du Festival de Cannes, où est projeté son film, "Les graines du...

Iranian director Mohammad Rasoulof holds a portrait of Iranian actress Soheila Golestani  (R) and Iranian actor Missagh Zareh (L) as he arrives for the screening of the film "The Seed of the Sacred Fig" at the 77th edition of the Cannes Film Festival in Cannes, southern France, on May 24, 2024. © Sameer Al-Doumy
Iranian director Mohammad Rasoulof holds a portrait of Iranian actress Soheila Golestani (R) and Iranian actor Missagh Zareh (L) as he arrives for the screening of the film "The Seed of the Sacred Fig" at the 77th edition of the Cannes Film Festival in Cannes, southern France, on May 24, 2024. © Sameer Al-Doumy

Le cinéaste Mohammad Rasoulof, qui vient de fuir l'Iran, a reçu vendredi une ovation debout à son arrivée dans la salle de gala du Festival de Cannes, où est projeté son film, "Les graines du figuier sauvage", en lice pour la Palme d'or.

La présence à Cannes du cinéaste, poursuivi par le régime iranien qui l'a privé de son passeport et condamné à de la prison, est un symbole pour la liberté d'expression.

Seule une partie de l'équipe du film a pu quitter l'Iran. Sur le tapis rouge puis dans la salle, Mohammad Rasoulof a brandi les photos de deux de ses acteurs principaux, Missagh Zareh et Soheila Golestani.

Il a monté les marches aux côtés de l'actrice iranienne Golshifteh Farahani, qui vit en exil en France depuis une quinzaine d'années.

Il était aussi accompagné de sa fille Baran, un passage de témoin symbolique puisque c'est cette dernière qui avait reçu l'Ours d'or à Berlin au nom de son père, interdit de quitter son pays, il y a quatre ans.

Rasoulof présente à Cannes "Les graines du figuier sauvage", un film tourné clandestinement, qui raconte l'histoire d'un magistrat, de son épouse et de ses deux filles, dans un Iran en proie aux manifestations. 

Le film fait un écho direct au mouvement "Femme, vie, liberté" qui secoue la République islamique depuis la mort de Mahsa Amini, en septembre 2022.

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