En adéquation avec le projet rev3 et de l’European Green Deal
Cambrai oeuvre pour la logistique du «monde d’après»
Dans le laboratoire culturel de la communauté d’agglomération de Cambrai (CAC), est née, le 10 juin dernier, la Chaire TEC-LOGd. Une structure de recherche et développement qui va tout mettre en œuvre pour apporter des solutions vertueuses à la logistique de demain.
Petit à petit, la logistique du «monde d’après» va se dessiner au sein du laboratoire culturel de la communauté d’agglomération de Cambrai : le 10 juin dernier est née la Chaire TEC-LOGd (Transport, Économie circulaire et Chaînes logistiques durables). Cette structure de recherche et développement aura pour mission de tout mettre en oeuvre pour régler les problèmes récurrents que rencontre la filière logistique, entre autres la pollution, la hausse des prix de l’énergie, les coûts du transport.
«Durant quatre ans, les chercheurs en charge de la Chaire vont trouver des solutions pour répondre aux problématiques qui empoisonnent la filière logistique, l’objectif étant de tendre vers une filière plus verte. Pour cela, nous allons devoir travailler sur l’amélioration des transports, l’économie circulaire et les chaînes logistiques durables», introduit Joseph Sarkis, spécialiste américain de la logistique à l’Institut polytechnique de Worcester aux Etats-Unis. Toutes les études de cette Chaire se feront en adéquation avec le projet rev3 et celui de l’European Green Deal.
Une Chaire financée par la communauté d’agglomération de Cambrai
La Chaire TEC-LOGd, soutenue financièrement par la CAC, sera dirigée par Joseph Sarkis, qui sera accompagné des chercheurs du LAMIH UMR CNRS 8201. Cette équipe sera en mesure d’apporter ses compétences en optimisation et simulation logistique et transport. «Il faut trouver des solutions qui conviennent à tous», insiste Joseph Sarkis.
Et pour trouver ces solutions, les chercheurs comptent s’inspirer de projets déjà engagés. Un exemple concret : la société Houtch, basée à Fresnoy-le-Grand, mène une politique de réduction de pollution, en faisant rouler une cinquantaine de ses camions au gaz naturel. L’entreprise construit aussi des stations de gaz, d’électricité et d’hydrogène à Cambrai pour ses véhicules. «En plus de ce projet d’envergure, nous souhaitons installer des panneaux photovoltaïques sur nos 42 000 m² de toiture», explique Margot Chaton, animatrice QHSE chez Houtch.
Le canal Seine-Nord Europe : une réponse pour l’avenir
«La région est déjà bien avancée en termes d’alternatives à la logistique d’aujourd’hui. C’est vrai, vous avez quelque chose d’unique qui se crée : le canal Seine-Nord Europe», assure le chercheur américain. A l’heure où le prix des carburants est à la hausse et le coût des transports en constante augmentation, le canal Seine-Nord Europe a un rôle à jouer : il permettra de se déplacer à moindre coup et de désengorger les secteurs routiers et ferroviaires. «Il faudrait internationaliser ce projet !», selon Joseph Sarkis...