Calaisis Entreprises discute de management de crise et d’opportunités industrielles
Le Club Calaisis Entreprises a organisé sa soirée de fin d’année le 5 décembre dernier dans les locaux de la CCI Littoral à Calais.
En fin d’année, c’est normal, on fait le bilan… et un peu la fête. C’est dans cet esprit que le club Calaisis Entreprises s’est réuni le 5 décembre pour une soirée conviviale. Dédié à toutes les sociétés du territoire, le club a été créé le 14 décembre 2011. «Il est le 10ème club d’entreprises sur la Côte d’Opale et le premier du Calaisis», atteste Jéremy Boudet, son président depuis plus de deux ans. Au total, 35 entreprises sont adhérentes.
« Quand je suis arrivée à Calais, il y a plus de 10 ans, je ne connaissais personne. Le club m’a permis de développer mon réseau, de soutenir mon projet », introduit Tésy Wattez de Close Up, qui propose des formations en anglais éligibles au CPF. «Avec un club d’entreprises, on bénéficie de la force du collectif, de moments d’échanges…», renchérit Christophe Vérin, gérant de City-Pro Verin Formation. «Et pour cela, nous organisons régulièrement des petits déjeuner, des visites d’entreprises et des soirées comme celle-ci pour développer notre réseau», résume Jérémy Boudet.
Des rendez-vous conviviaux
Pour sa soirée du 5 décembre, le club a voulu échanger sur le management en temps de crise avec un invité spécial : Marc Bollengier, arbitre de football professionnel, enseignant en marketing et communication dans différents établissements de Lille mais aussi dirigeant de cabinets d’optique dans la région. «Pendant un match, un arbitre prend plus de 245 décisions sur le terrain. Tout comme les entrepreneurs, nos actions ne sont pas sans conséquences. Il faut savoir prendre du recul sur ses choix», assure l’homme multi-casquettes.
Mais contrairement aux arbitres de sport, les dirigeants n’ont pas cette capacité à revoir leurs actions sur l’instant. «Les conséquences n’arrivent qu’après les décisions. Il se peut que l’on puisse en discuter avec nos collaborateurs. En tant qu’arbitre, j’ai une équipe avec moi et je peux compter sur ses avis, tout comme dans les entreprises», détaille Marc Bollengier.
De Calais à Dunkerque ?
Des décisions, les entrepreneurs calaisiens seront en tout cas amenés à en prendre aussi au regard du contexte industriel. Et si la situation du Calaisis inquiète, avec notamment les fermetures de Draka ou de Mécano, le dunkerquois n’hésite pas à venir chasser des compétences sur ce territoire. Verkor, Prologium, ArcelorMital… Plus de 22 milliards d’euros seront investis autour de Dunkerque dans les mois qui viennent. Soit plus de 30 000 emplois créés.
«Certains travaux vont commencer. Les entreprises du Calaisis peuvent déjà y prendre part. Par la suite, elles apporteront leurs compétences», encourage Yannick Fouque, responsable d’agence de la CCI de Dunkerque conseiller Industrie. Des calaisiens pourront trouver un futur emploi. En attendant, le Club Calaisis Entreprises va commencer à organiser son planning d’évènements pour l’année prochaine.