«Jouer le jeu de la complémentarité»
Depuis quelques mois, Bertrand Bialy a transféré son magasin 2B Music shop d’Arras à Béthune. Un retour aux sources pour ce féru de musique.
Auteur et compositeur, Bertrand Bialy nourrit une passion sans limite pour la musique, à tel point qu’il a décidé d’en vivre. Non pas en tant qu’artiste mais en tant que chef d’entreprise. «Auparavant, j’exerçais la profession d’agent de maintenance polyvalent mais j’aspirais à autre chose. Musicien depuis l’enfance, j’ai appris au fil du temps à jouer d’un peu de tout. Il y a six ans, j’ai choisi d’ouvrir une boutique à Arras. C’était ma vocation !», confie-t-il.
En avril dernier, notre homme a quitté son enseigne généraliste arrageoise pour s’établir dans la cité de Buridan. Ce choix lui permet ainsi de se rapprocher de ses racines. Il a opté pour un magasin plus intimiste et spécialisé dans le moyen et le haut de gamme, mais aussi dans certains types d’instruments, comme il le précise : «Il existe un second magasin de musique sur Béthune. Je préfère raisonner en termes de complémentarité plutôt que de concurrence.»
Le transfert s’est déroulé le temps d’un week-end et le 2B Music shop a ouvert le 15 avril dernier. Il a déniché, avenue de Lens, un espace qui lui correspondait. Il a divisé la surface en divers univers dédiés à la musique, à la sonorisation et à l’éclairage.
Récemment, il a même reçu un coup de pouce d’une vieille connaissance, un certain Michaël Jones qui donnait un concert à Béthune : «Afin de mettre l’éclairage sur le magasin, je lui ai demandé de passer. Il a gentiment accepté. Forcément, cette action de promotion a accru la notoriété de l’entreprise.»
Un dépôt-vente surprenant. La clientèle se veut hétéroclite − des plus ou moins jeunes, des collectivités, des musiciens confirmés ou débutants − et Bertrand Bialy a constaté qu’il recevait toujours la visite de ses fidèles Arrageois.
S’il vend des instruments, consommables, etc., il a aussi décidé poursuivre le service de location de sono. Parallèlement, il a diversifié son activité en proposant un système de dépôt-vente qui lui a réservé déjà de belles surprises. «On m’a confié des guitares d’anthologie telle qu’une Martin D28 de 1972 et une Fender Stratocaster de 1966. Des modèles d’exception…», souligne-t-il.
Satisfait de ses premiers pas béthunois, Bertrand Bialy est persuadé qu’il existe un potentiel de développement sur ce secteur. Toutefois, il reste prudent et continue d’avancer à tâtons, recette qui lui a plutôt réussi jusqu’à présent.
Ainsi, il souhaite appuyer sur l’aspect qualitatif. D’ailleurs, chaque pièce, qu’il s’agisse d’une guitare, d’un clavier, etc., a été testée par ses soins lors du salon de Francfort : «Je m’y rends chaque année et là, je sélectionne les instruments que j’exposerai. Internet reste le plus gros concurrent et il faut offrir la possibilité aux gens d’essayer.»
Le conseil constitue un second atout pour se démarquer et, dans son domaine, Bertrand Bialy sait de quoi il parle !