Implanté à Saint-Laurent-Blangy, près d'Arras

C'Zon : des légumes frais, même hors saison...

À Saint-Laurent-Blangy, Import direct Services vend des légumes frais sous la marque C’Zon. Elle a reçu le label PME+ pour ses efforts visant à réduire son empreinte carbone.

IDS est implanté dans l’actiparc Magna Park de Saint-Laurent-Blangy. © Aletheia Press/E.Chombart
IDS est implanté dans l’actiparc Magna Park de Saint-Laurent-Blangy. © Aletheia Press/E.Chombart

Proposer à ses clients des produits frais, et ce, tout au long de l’année est un sacré défi. C’est ce que fait l’entreprise Import Direct Services (IDS), filiale du groupe LSDH, depuis sa création en 2001. La société basée dans l’actiparc Magna Park de Saint-Laurent-Blangy grandit sous la marque qu'elle a créée, C’Zon, et s'est vue remettre en mars dernier le label PME+. La reconnaissance de ses efforts sur le volet environnemental. «Non seulement nous faisons tout pour réduire notre empreinte carbone, mais nous travaillons aussi sur l’insertion», explique Karim-Olivier Thami, CEO de IDS (20 salariés 11 M€ de chiffre d'affaires).

365 jours de légumes frais

Pourtant, réduire l'impact n’est pas forcément une mince affaire quand on cherche à proposer les mêmes fruits et légumes toute l'année... «Mini courgettes, haricots verts, asperges… Nous proposons à nos clients des légumes frais tout au long de l’année, alors fonctionner par saison ne marche pas chez nous», assure le CEO. L’entreprise a ainsi opté pour des partenariats achats responsables avec des producteurs internationaux. «En France, nous pouvons travailler les asperges blanches et vertes avec le département du Nord, ou encore les Pays-de-la-Loire. Indique le CEO avant de compléter. On ne peut pas avoir des asperges bleu blanc rouge toute l’année, alors on les prend chez nos partenaires.» L’Amérique du Sud et l’Afrique sont les pays avec lesquels C’Zon travaille le plus. Le national ne représente que 5 % des achats d’IDS, et l’Europe 21% (chiffres de mai 2023).

Pas de quoi favoriser le bilan carbone... Alors l'entreprise a su trouver un compromis. Si les avions qui traversent l’Atlantique sont très énergivores, IDS a décidé de transporter sa marchandise sur les vols contenant des passagers. «L’objectif ici est d’éviter impérativement une perte de temps en choisissant un avion de marchandise, mais aussi ne pas ajouter un avion polluant supplémentaire, tout en payant moins cher», précise Karim-Olivier Thami. Ainsi, entre la récolte, le transport et l’arrivée des haricots verts du Kenya sur le site immercurien, il n'y a que 3 ou 4 jours. Ensuite, les oignons rouges, pois gourmands et autres légumes frais sont envoyés dès le lendemain aux clients de C’Zon, vers la grande et moyenne surface et la restauration hors domicile.

Karim-Olivier Thami, CEO de l’entreprise Import Direct Services (IDS), qui travaille sous la marque C’Zon. © Aletheia Press/E.Chombart

Agir pour le territoire

L’empreinte locale, elle, se traduit différemment. Si C’Zon ne peut pas compter sur l’import pour faire tourner le territoire, l’entreprise a trouvé une solution. «Nous embauchons des personnes de l’ESAAT qui se situe dans la région, ainsi on participe à l’insertion et au développement local.» Par ailleurs, les légumes qui arriveraient, invendables, pour les clients d’IDS, l’entreprise les redistribue à des associations locales, telles que les Restos du Cœur, ou encore l’épicerie solidaire Pacte 62.

«Ce nœud avec le territoire, on souhaiterait évidemment l’agrandir. Pourtant, travailler avec la France reste compliqué, à moins de tester d’autres produits, ce que nous faisons continuellement. Notre objectif est de travailler français au maximum quand on peut le faire, ou européen» conclut Karim-Olivier Thami. L’entreprise s’est fixée comme objectif d’atteindre 10% d’achat de produits français.