Bully-les-Mines : Naturopera produira 200 millions de couches pour bébé

Spécialiste des couches écologiques, l'entreprise parisienne Naturopera a choisi Bully-les-Mines pour installer sa première usine. Un investissement de 14 M€ qui doit aussi servir de base de lancement de nouveaux produits.

L'usine s'installe dans le parc d'activité de l'Alouette. La mise en service est prévue fin 2022. © Naturopera
L'usine s'installe dans le parc d'activité de l'Alouette. La mise en service est prévue fin 2022. © Naturopera

Dans le secteur de l'hygiène et de la cosmétique, aussi, les habitudes de consommation évoluent. Sur ces produits, les Français attendent plus de vertus écologiques et sociales notamment... Voilà pourquoi l'entreprise Naturopera a choisi de créer son propre outil de production de couches pour bébé à Bully-les-Mines, sur le parc d'activités de l'Alouette.

En effet, l'entreprise parisienne se fait peu à peu une place importante sur ce marché de l'hygiène. Détentrice de huit marques de produits (hygiène féminine, soins pour bébés, couches culottes...), elle réalise une part importante de son chiffre d'affaires sur les changes pour bébé. Et elle compte sur l'innovation pour se différencier, en proposant notamment des produits plus écologiques.

« Et pour innover, il faut avoir la main sur l'outil de production » détaille Geoffroy Blondel de Joigny, l'un des fondateurs de Naturopera. En effet, l'usine sera centrée sur les couches écologiques de la marque Tidoo, mais elle devra, surtout, servir de base de lancement. « On a cette envie de lancer de nouveaux produits, et de ne pas s'arrêter aux couches. On veut vraiment profiter de cet outil pour innover », complète Kilian O'Neill, co-fondateur. Outre l'outil industriel, l'entreprise se dotera donc aussi d'un département « recherche et développement » sur le site.

Une centaine d'embauches en trois ans

Kilian O'Neill et Geoffroy Blondel de Joigny, les fondateurs de Naturopera. (© Naturopera)

Jusqu'ici, l'entreprise faisait appel à des sous-traitants (français). Elle endosse désormais le costume d'industriel à part entière. « Le pari est un peu fou », reconnaît Kilian O'Neill. Mais il sait aussi que le « made in France » a le vent en poupe. Actuellement, sur 10 couches vendues en France, 9 sont produites à l'étranger. Or 85 % des Français sont prêts à payer un peu plus cher pour avoir des produits made in France. L'investissement est de taille : 14 M€, soit plus que le chiffre d'affaires que réalisait l'entreprise il y a trois ans à la naissance du projet. D'une surface de 19 000 m2, la nouvelle usine sera dotée dès 2022 d'une première ligne de production d'une capacité de 200 millions de couches par an. Une deuxième ligne sera installée courant 2024.

Naturopera va ainsi multiplier par deux ses effectifs en un an. Pour cela, une campagne locale de recrutement a été lancée avec pour premier objectif plus de 40 embauches jusqu'en septembre 2022, et jusqu'à 100 personnes à horizon de deux à trois ans. Les emplois ainsi créés vont de l'ouvrier non qualifié au cadre, en passant par l'ingénieur, notamment pour le volet Recherche & développement. Pour ce recrutement, l'entreprise peut compter sur le savoir-faire local en matière d'industrie textile.

Compétence industrielle et accueil chaleureux

Un élément qui a bien sûr pesé dans le choix de l'implantation. « On a regardé plusieurs régions, avoue Killian O'Neill. Mais il y a dans les Hauts-de-France une vraie compétence industrielle. Et la présence des ports et des grands axes routier font que, d'un point de vue logistique, cela a du sens. » L'accueil de la Communauté d'Agglomération de Lens Liévin et de la Région, ont fait le reste. « C'est génial de pouvoir avoir ces facilitateurs, s'enthousiasme Geoffroy Blondel de Joigny. On a beaucoup aimé l'investissement des élus locaux. » Et ces derniers sont évidemment ravis d'accueillir celle qui sera la troisième usine de production de couches pour bébés de France.