Entreprises
Budget 2025 : l’économie de proximité mosellane entre soulagement et prudence...
Après une longue période d’incertitudes, la France s’est enfin dotée d’un budget pour cette année. C’est un soulagement pour l’économie de proximité. Même si des doutes demeurent. La réaction de l’U2P est en ce sens intéressante. En Moselle, elle fait entrer dans son champ quelque 30 000 entreprises.
![Donner toutes les latitudes aux petites entreprises locales pour qu'elles contribuent au dynamisme des territoires.](/thumbs/1368×1026/articles/2025/02/istockphoto-2158285076-612x612.jpg)
L’U2P qui appelle depuis plusieurs mois à une clarification des règles et du cadre budgétaire applicables aux entreprises, afin de ne pas ajouter une crise économique à la crise politique, «se félicite de l’adoption du projet de loi de finances pour 2025. Ce budget est loin d’apporter toutes les réponses aux difficultés conjoncturelles et structurelles rencontrées par les entreprises de proximité mais la priorité était de mettre fin au climat d’incertitude en relançant les décisions d’investissement, de commandes et d’embauches, et de donner un cap au pays.» En Moselle, l’U2P, présidée par Séverine Stano, fédère des structures de petite taille dans les secteurs de l’artisanat du bâtiment, de l’alimentation, de l’hôtellerie, de la restauration, des professions libérales, des services… L’organisation départementale est au diapason de sa centrale nationale, laquelle poursuit : «Même s’il est regrettable que la compensation accordée aux entreprises qui emploient des apprentis soit revue à la baisse (5 000 € par contrat d’apprentissage au lieu de 6 000 € jusqu’en février 2025), l’U2P salue la décision de donner la priorité aux plus petites entreprises qui sont, de fait, celles qui contribuent le plus à la formation des jeunes, à la création d’emploi et au dynamisme des territoires.»
À quand la simplification ?
Pour
autant, l’U2P continue de réclamer le maintien des allègements de
cotisations sociales applicables aux contrats d’apprentissage, dans
le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale
pour 2025. Elle «regrette
vivement l’absence de concertation préalable relative à
l’abaissement à 25 000 € de la franchise de TVA», même
«si
elle reconnaît que cette mesure est de nature à simplifier les
seuils nationaux de TVA et surtout à limiter les distorsions de
concurrence, en France et en Europe, entre entreprises qui exercent
une même activité.» L’U2P
demande qu’une attention particulière soit portée à certaines
professions pour la mise en œuvre de cette mesure. De manière
générale, cette question souligne la nécessité d’engager une
vraie politique de simplification de la vie des entreprises, en
commençant par adopter le projet de loi de simplification en cours
d’examen. Elle est réclamée depuis de longs mois par l'ensemble
des organisations patronales. Pour l'heure, elle fait figure
d'arlésienne. Au-delà, l’U2P souhaite «que
le budget 2025 ouvre une période de clarification et de
stabilisation des règles.» Le
président de l’U2P, Michel Picon, ajoute : «La
relance de notre économie et la pérennisation de notre protection
sociale passeront inévitablement par une revalorisation du travail
et par une meilleure progression du pouvoir d’achat des Français.
Les acteurs économiques et sociaux sont de plus en plus nombreux à
partager ce diagnostic qui passera par une modification du
financement de la protection sociale visant à alléger le coût
du travail. Alors engageons dès que possible ce vaste chantier.»