Bruno Le Maire à l’écoute des entrepreneurs à Champigneulles

«Relancer sur un champ de ruines, c’est impossible ! Nous relançons bien car nous avons bien protégé !» Petit satisfecit pour le Plan de Relance par Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, en introduction de la table ronde avec les acteurs économiques locaux le 23 septembre à la salle des fêtes de Champigneulles. À la table, les chambres consulaires, les organisations patronales et professionnelles et des entrepreneurs locaux. Objectif : prendre la température pour établir au mieux le futur plan de financement annoncé par l’État. «En 2022, il sera indispensable de continuer à investir pour relancer la productivité et la compétitivité du pays. Ces investissements se concentreront sur des chaînes de valeur à définir histoire d’éviter le saupoudrage.» À l’instant T, c’est la reprise d’activité qui pose problème. L’activité est présente et les chiffres de la croissance apparaissent le démontrer mais paradoxalement elle pourrait être stoppée nette. 

Effets conjoncturels néfastes

Deux freins principaux sont mis en avant : la flambée du prix des matières premières et les difficultés de recrutement. «Comment continuer à construire en France avec cette flambée des prix des matériaux et des délais de livraison qui s’allongent. Avant nous parlions en mois, aujourd’hui c’est en semestre», interpelle Alban Vibrac, le président de la Fédération du BTP de Meurthe-et-Moselle. Pas de recette miracle dans les trois à six mois à venir mais Bruno Le Maire l’assure «l’État a pris l’engagement qu’aucune pénalité ne sera imposée dans la commande publique pour cause de problème d’approvisionnement et je demande à l’Association des maires de France de faire de même.» Quid des marchés privés ? Un accompagnement financier sur le moyen terme des fonds de roulement des entreprises face à ces effets conjoncturels néfastes est mis en avant par François Pélissier, le président de la CCI Grand Nancy Métropole Meurthe-et-Moselle. Bruno Le Maire prend note. Côté difficultés de recrutement, un important travail d’attractivité de certains métiers, de revalorisation salariale, de formation apparaît encore nécessaire. Pas facile, mais pas impossible... le ministre a assuré être favorable «à continuer à baisser les impôts de production.»