Bourse de Paris: le CAC 40 finit à l'équilibre

La Bourse de Paris a fini à l'équilibre lundi, entre soulagement après la désignation par Trump d'un secrétaire au Trésor jugé modéré, et attentisme avant la...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris a fini à l'équilibre lundi, entre soulagement après la désignation par Trump d'un secrétaire au Trésor jugé modéré, et attentisme avant la publication d'indicateurs cruciaux en zone euro.

Le CAC 40 a pris 0,03% à 7.257,47 points, soit une hausse de 2,46 points. Vendredi, il avait terminé en hausse de 0,58%, à 7.255,01 points.

"La nomination par Donald Trump de Scott Bessent comme secrétaire américain au Trésor a rassuré les marchés", résume Alexandre Baradez, responsable de l'analyse marchés chez IG France.

Cette figure connue de Wall Street désignée par le futur président américain, est fondateur d'une société d'investissement, à la fois proche de longue date de la famille Trump mais aussi ancien salarié de George Soros, épouvantail pour une partie des républicains.

Il est perçu comme un modéré, adepte d'une "approche plus mesurée en matière de droits de douane", selon Stephen Innes, analyste de SPI AM.

"Il rassure particulièrement les marchés en Europe, où il est vu comme une personnalité ouverte au dialogue, avec laquelle on peut négocier", explique auprès de l'AFP Nicolas Budin responsable de gestion Actions chez Myria AM.

Les valeurs françaises liées au commerce international ont profité de cette perspective. 

Dans le luxe, Kering a pris 5,52% à 221,70 euros, LVMH 1,63% à 592,50 euros, Hermès 2,52% à 2.071,00 euros. Le géant des spiritueux Pernod Ricard a pris 2,83% à 107,25 euros et le constructeur Stellantis 2,27% à 12,80 euros.

Cela n'a toutefois pas suffi à donner une impulsion aux investisseurs, qui attendent plusieurs indicateurs de confiance en zone euro jeudi et l'inflation de novembre vendredi, déterminante pour la suite de la politique de baisse de taux de la Banque centrale européenne.

"La situation économique s'est dégradée et les marchés tablent de plus en plus sur une baisse plus massive de 0,50 point lors de la prochaine réunion" en décembre pour stimuler la croissance, explique Nicolas Budin.

"La politique monétaire ne devrait pas rester restrictive pendant trop longtemps. Sinon, l'économie ne se développera pas suffisamment et l'inflation tombera, je crois, en dessous de l’objectif" de 2%, a déjà déclaré le chef économiste de la Banque centrale européenne, Philip Lane, dans une interview aux Échos publiée lundi.

Dans ce contexte, le taux d'intérêt de l'emprunt français sur dix ans atteignait 3,02%, contre 3,04% vendredi en clôture. Son homologue allemand, référence en Europe était à 2,21%, contre 2,24%.

Soitec en forme

Le spécialiste français des semi-conducteurs Soitec a gagné 15,78% à 84,75 euros, poursuivant sa dynamique de hausse provoquée par la publication de ses résultats du premier semestre la semaine dernière, dans lesquels il a confirmé ses prévisions pour l'exercice fiscal en cours.

STMicroelectronics, autre poids lourd du secteur, a terminé en hausse de 4,44% à 24,44 euros.

Atos en négociations avec l'Etat français

Le groupe informatique Atos, en pleine restructuration financière, a fini en hausse de 98,85% à 0,31 euro, après être entré en négociations exclusives avec l’État français en vue de lui céder les activités stratégiques de sa branche "Advanced Computing", qui comprennent notamment des supercalculateurs utilisés pour la dissuasion nucléaire.

Euronext CAC40

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