Bourse de Paris: le CAC 40 bat son record historique
L'indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40, a établi un nouveau record mardi, porté par les anticipations de politiques monétaires plus favorables à l'activité économique...
L'indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40, a établi un nouveau record mardi, porté par les anticipations de politiques monétaires plus favorables à l'activité économique de la part des banques centrales.
Le CAC 40 a atteint jusqu'à 7.582,47 points dans la matinée, battant son précédent record daté du 24 avril. Il a terminé sur une légère baisse de 0,11% à 7.543,55 points.
L'indice progresse de 16,53% depuis le début de l'année. Parmi les performances les plus notables: Stellantis voit son titre bondir de près de 60%, Safran gagne plus de 40% et Hermès près de 40%.
"Le secteur de l'industrie a été moteur" dans cette progression, "porté par un phénomène de rattrapage puisqu'il n'avait pas bénéficié de la hausse des actions post-Covid", commente Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement de Pictet AM.
Par ailleurs, le secteur du luxe, poids lourd de la cote parisienne, "se tient bien" et reste "toujours porteur" malgré des résultats semestriels "considérés par le marché comme moins élevés qu'attendu", ajoute l'analyste.
Plus globalement, "les perspectives bénéficiaires des entreprises restent bonnes" de même que les niveaux de marges, pointe Michael Nizard, directeur des gestions multi-actifs d'Edmond de Rothschild Asset Management.
Les bénéfices nets cumulés des entreprises du CAC 40 se sont élevés au premier semestre à plus de 81 milliards d'euros, en progression de 15% sur un an, selon un décompte de l'AFP réalisé sur 38 sociétés, Pernod Ricard et Alstom ayant des exercices comptables décalés. C'est un record.
Optimisme contagieux
"Ce qui est très palpable est le changement des anticipations des politiques monétaires qui a eu lieu à partir de la mi-octobre", commente Christopher Dembik.
"Aujourd'hui, à tort ou à raison, le marché considère que l'on va avoir un cycle de baisse des taux dès l'an prochain, et surtout au même rythme" que lors des cycles constatés par le passé, souligne-t-il.
Pour contenir la flambée des prix, la banque centrale américaine (Fed), qui tient sa dernière réunion de l'année mardi et mercredi, a relevé ses taux d'intérêt à 11 reprises depuis mars 2022, les portant à leur plus haut niveau depuis 22 ans, dans une fourchette de 5,25 à 5,50%.
La Banque centrale européenne (BCE) a quant à elle procédé à dix hausses de taux d'affilée pour porter le principal d'entre eux au niveau historiquement haut de 4%.
"Le fait que le marché anticipe que les taux des banques centrales puissent baisser sans être passé par une phase de récession de l'économie a eu un impact direct sur le marché obligataire", explique Christopher Dembik et "cela signifie que le marché n'anticipe pas de risque sur l'économie".
Les marchés boursiers ont repris des forces depuis fin octobre, portés par la détente des taux d'emprunt des Etats, à commencer par celui des Etats-Unis mais aussi celui de la France. Le principal taux d'intérêt avait culminé à près de 3,60% fin octobre mais n'est désormais plus que de 2,77% mardi.
Les investisseurs se dirigent plus facilement vers "les investissements plus risqués, typiquement les actions", ajoute-t-il.
Au niveau continental, l'indice Eurostoxx 50, qui regroupe les 50 plus grosses capitalisations boursières européennes, évolue proche de son plus haut depuis le début 2007. De même, l'indice Eurostoxx 600, qui compte les 600 premières capitalisations, continue de se rapprocher de son sommet de fin 2021.
L'indice vedette de la Bourse de Francfort, le DAX, est lui aussi dans une course aux records, ayant atteint son plus haut historique mardi. Sur l'année, cet indice boursier bondit de plus de 20%.
Euronext CAC40
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