Stratégie
Billy-sur-Aisne : diversification et export pour la Maison Chopin
Arrivée au Village PME de Billy-sur-Aisne, près de Soissons il y a un et demi la Maison de champagne Chopin y opère une large diversification de ses activités. Vins de tables, vins pétillants, bière, cocktails, le groupe voit grand et mise fortement sur l’export.
S’étendre, concevoir de nouveaux produits, et augmenter sa production, en un mot se développer, telle était l’ambition du groupe Chopin en arrivant dans le Soissonnais en juin 2021. L’entreprise qui produit du champagne dans le sud de l’Aisne sur huit hectares et dont le siège est situé à Champlat-et-Boujancourt a bâti ce projet qu’elle appelle "Nouvelle Vallée". Outre le champagne, l’entreprise a donc lancé toute une nouvelle gamme de produits : vins de tables, vins rosés, vins pétillants, cocktails avec et sans alcool, et dernièrement de la bière, pour le moment vendue uniquement à Soissons.
Hormis cette diversification de produits, l’entreprise n’hésite pas à changer de contenants. La bouteille cède sa place à des Bib (Bag-in-box) en plastique à la forme d’une hampe ou d’amphore, qui n’est pas sans rappeler – et c’est un hasard – la forme du Vase de Soissons. Une présentation qui reste encore déconcertante pour les clients du marché français mais qui plaît déjà beaucoup à l’étranger selon l’entreprise. « C’est une poche recyclable, souple, qui prend moins de place dans le frigo et qu’on ne peut pas casser contrairement à une bouteille, vante Ludivine Jeanmingin, responsable du site soissonnais. Elle est réellement recyclable et permet de conserver la qualité du vin, d’une façon meilleure encore qu’une bouteille. Nos clients étrangers apprécient, quant aux Français, c’est une habitude à changer mais c’est possible. »
Le marché canadien en ligne de mire pour 2023
Didier Chopin, le patron de l’entreprise, était récemment au Maroc et mise beaucoup sur l’export. « Didier Chopin voyage beaucoup, il va dans un pays, y reste un mois et rencontre un maximum de personnes, de professionnels à qui il parle de notre production et la fait goûter, explique Ludivine Jeanmingin. Nous avons aussi des réunions avec nos clients de l’étranger en visioconférence. Ils sont intéressés de voir de quelle façon nous travaillons et puis nous, nous voulons savoir comment nous allons être mis en place dans les rayons des points de vente. »
Aujourd’hui,
l’entreprise exporte ses produits vers les États-Unis,
le Vietnam ou encore la Chine. Le défi du moment pour Ludivine
Jeanmingin, c’est de pénétrer le marché canadien qu’elle juge
porteur. « Au Canada, ils sont beaucoup plus en avance que la
France sur tout ce qui est contenant recyclable, donc ces nouveaux
produits les intéressent. En revanche, il y a beaucoup
de barrières administratives et douanières à franchir pour
atteindre ce marché, témoigne
la responsable. Un accord commercial a été signé à
Bruxelles en 2016 entre l’Union européenne et le
Canada pour supprimer une grande partie des barrières tarifaires et
accroître les échanges commerciaux. Cet accord est encore loin
d’être en place concrètement. » Les démarches
administratives et les taxes compliquent donc la percée sur le
marché canadien jusqu’ici mais Ludivine Jeanmingin et Nouvelle
Vallée n’ont pas dit leur dernier mot.