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Bilig Mobile fabrique des triporteurs à Eppeville

Gil de Bizemont, designer parisien, a démarré la fabrication de triporteurs à Eppeville, à côté de Ham. En breton, Bilig Mobile (le nom de l’entreprise), c’est à la fois le lieu et la machine où l’on fait les crêpes. Si Gil de Bizemont a créé sa société il y a dix ans, il ne s’est installé que récemment dans la Somme.

Bilig Mobile fabrique des triporteurs à Eppeville

La communauté de communes de l’Est de la Somme a loué un local de 1 300 m² au dirigeant de Bilig Mobile. Cinq triporteurs ont déjà été fabriqués dans un autre site de 300 m² à Ham, en attendant que la chaîne de fabrication de la rue de Somier soit aux normes. L’entreprise, en plein développement, va rapidement en fabriquer 20 par mois.

Gil de Bizemont, aux très anciennes origines picardes, n’a pas eu une scolarité classique. Passionné dès son plus jeune âge par l’écriture, il publie son premier livre, Avec des languettes de bois, à huit ans, un ouvrage dédié aux enfants, à qui il voulait montrer comment fabriquer des objets manuels, afin de sortir de l’éducation traditionnelle, et prouver que créativité et création d’objets pouvaient être des activités lucratives.

Suivant ce principe, Gil de Bizemon a : créé des bijoux pour Cartier, dessiné un hôtel sur pilotis qui a été construit en Guinée Bissao, fait l’école des Beaux Arts, est devenu architecte. Il se lance aussi dans l’entrepreneuriat, avec une première entreprise spécialisée dans la fabrication de tapis pour le marché américain, puis de fabrication de planches à voile à Amiens. Il a aussi créé une société de préservatifs de luxe, à Condom dans le Gers.

Perspectives de développement

C’est en 2011, avec l’arrivée des food trucks, que lui vient l’idée de créer le triporteur qui ne nécessite pas d’autorisation de stationnement. Durant huit ans, Gil de Bizemont améliore le produit et créé le triporteur à vélo, qui n’engendre aucune pollution.

Les aéroports et la SNCF les utilisent, ses clients sont tous différents : ce sont pour un tiers des personnes en reconversion professionnelle qui veulent être à leur compte, des restaurateurs qui souhaitent étendre leur zone de chalandise sur des lieux stratégiques - des parkings d’université ou les places de grandes villes -, ou des grands groupes hôteliers qui installent les triporteurs au bord des piscines ou des mairies de stations balnéaires.

Les chariots gastronomiques de Bilig Mobile.

Gil de Bizemont se dit confiant : « Nous vendons en Australie, aux États-Unis et bien sûr en Europe. Le label français est reconnu. Un triporteur coûte 12 000 euros, nous avons actuellement trois salariés et nous comptons embaucher une dizaine de personnes en 2022. Être à une heure de Paris et de Lille va nous permettre d’inviter nos clients à voir les produits et les essayer sur une piste indoor. Quant à moi, je suis très heureux d’être à une heure de vélo des entreprises avec qui nous travaillons. »