Bilan “globalement satisfaisant” dans la région

L’équipe de direction régionale de l’Agence de Sûreté nucléaire.
L’équipe de direction régionale de l’Agence de Sûreté nucléaire.
D.R.

L’équipe de direction régionale de l’Agence de Sûreté nucléaire.

La présentation annuelle du bilan des actions de l’Autorité de Sûreté nucléaire (ASN) de la région s’est déroulée le 15 mai dernier à Dunkerque. Compte-rendu de conférence de presse.

“Au regard des 115 inspections qu’elle a réalisées en 2013, l’ASN considère que le niveau de la sûreté nucléaire et de la radioprotection de la région Nord-Pas-de-Calais est globalement assez satisfaisant”, a indiqué l’organisme public qui s’aligne, entre autre, sur l’appréciation qu’EDF a sur les performances en matière de sûreté nucléaire de la centrale de Gravelines. “Toutefois, les résultats de son action de contrôle conduisent l’ASN à juger que des progrès doivent encore être réalisés”. C’est un avis général attendu pour la centrale de Gravelines qui devient au fil du temps l’une des plus anciennes centrales de France. Les trois premiers réacteurs datent de 1980. L’année suivante, EDF se dotait d’un quatrième. Deux autres suivaient en 1984 et 1985.

Des inspections et des remarques nombreuses.

Trente ans plus tard, la législation a été largement complétée et deux catastrophes (Tchernobyl et Fukushima) sont venus relativiser toutes les mesures prises par l’exploitant national. A Gravelines, plus grande centrale de France, l’ASN a réalisé 31 inspections sur site et 13 autres journées d’inspection du travail. En tout, il y eut plus d’un jour sur trois dans l’année où des inspecteurs de l’ASN étaient présents. Une surveillance importante au moment où Gravelines est entrée dans un vaste programme de rénovation et de maintenance approfondie sur ses réacteurs. C’est justement la maintenance que souligne en gras l’ASN : l’allongement des arrêts de tranche de réacteurs a des “impacts défavorables sur la planification et la gestion des activités”. L’ASN a identifié un risque d’introduction de corps étrangers dans les circuits. Ce risque est doublé par “la persistance des problèmes de gestion et de disponibilité des pièces de rechanges”. Enfin, l’ASN pointe également le problème des installations sensibles à la corrosion, “spécialement pour un site en bord de mer”.