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Bientôt le coworking en terre bouzonvilloise ?

La Communauté de communes Bouzonvillois-Trois-Frontières a lancé l’idée de créer un ou plusieurs tiers-lieux sur son territoire. Une réunion d’information est prévue ce mercredi 22 septembre. Zoom sur l’histoire de ces espaces de travail partagé qui essaiment sur le périmètre mosellan.

Plus qu'une tendance, le coworking s'apparente à l'une des mutations du monde du travail.
Plus qu'une tendance, le coworking s'apparente à l'une des mutations du monde du travail.

En Moselle, on les connaît sous les dénominations : Office Station, Officium Center, La Turbine, Espace Factory, La Graine, S-Hub, Buro Club, Le Square, Le Grenier… Verra-t-on prochainement s’édifier sur le territoire de la Communauté de communes Bouzonvillois-Trois-Frontières un ou plusieurs tiers-lieux ? Pour l’heure, le projet est à l’état de réflexion - bien avancée -. Une réunion est organisée à la salle communale de Flastroff - 18 h 30 à 20 h 30 - et sera animée par le bureau d’études Relais d’Entreprises, missionné pour le dossier. Il y a la maison, il y a l’entreprise, et entre les deux, il y a le tiers-lieu, lequel est un espace réunissant des ressources matérielles et immatérielles propres à générer des synergies collectives, créatives, solidaires et économiques.

L'histoire d'une ascension

Timide à ses débuts, le coworking en France est aujourd’hui une réalité. Économiques, flexibles, mais aussi ludiques : les bureaux à partager ont de beaux jours devant eux. Ce mode de travail séduit autant les freelances et start-up, que les entreprises. Le coworking en France a été multiplié par dix depuis 2012. Au fil des années, les lieux de coworking dans l’Hexagone n’ont cessé de croître : 250 en 2014, 360 en 2015, 600 en 2017 pour finalement atteindre les 1 700 en 2019. Pour autant, l’offre n’est pas saturée puisqu’on estime à 68 % le taux d’occupation des différents postes. Si le coworking autorise une grande flexibilité professionnelle, il n’en reste pas moins un lieu de partage et d’échange. D’ailleurs, on retient qu’en moyenne 41 % de la surface allouée au coworking est consacrée aux espaces communs : espace détente, cuisine partagée… En open space ou en bureau individuel, le coworking reste avant tout un point de rencontre entre différents travailleurs. À ses débuts, il est né d’une volonté de répondre aux besoins des professions indépendantes de plus en plus nomades. Ainsi, freelances et entrepreneurs pouvaient échanger sur leurs domaines de compétences, allant parfois même jusqu’à collaborer.

Un booster de la synergie entrepreneuriale

Aujourd’hui, cette dynamique n’a pas perdu de son souffle : 75 % des espaces de coworking ont permis le développement de synergies business. Une productivité et des opportunités professionnelles qui ont, par la suite, séduit de nouveaux acteurs. La moitié des coworkers sont en effet des salariés. En règle générale, l’engouement suscité par le coworking tient en premier lieu aux rencontres et au networking qu’il favorise. Mais il séduit aussi pour sa localisation, généralement en centres urbains dynamiques et accessibles. Enfin, vient la question du prix. En moyenne, il faut compter 330 € par mois pour un open space à Paris, et 210 € par mois dans les grandes villes en province. Le tarif d’un bureau individuel en location classique oscille, quant à lui, autour de 470 € en moyenne par mois dans la capitale et de 370 € en région. C’est dans cette mouvance que le projet de la Communauté de communes Bouzonvillois-Trois-Frontières s’inscrit. Vu les potentialités du process, on peut être optimiste pour sa concrétisation et son optimisation.