Bien-être au travail : la direction de l’éducation permanente va de l’avant

"Peut-on être heureux au travail de nos jours ?" C’est à cette question que devaient répondre, par des exemples concrets, les intervenants à l’après-midi thématique organisé par la direction de l’éducation permanente (DEP) de l’UPJV (université de Picardie Jules-Verne).

Le public a participé aux débats.
Le public a participé aux débats.
Emilie Bernard et Christian Germain.

Emilie Bernard et Christian Germain.

Des dizaines de personnes ont répondu présent à l’invitation de Flavie Herbette-Engels, en charge des partenariats à la DEP, et la promotion 2012 des étudiants en assistanat ressources humaines (RH). La très belle salle du Logis-du-Roy a fait le plein, pour profiter des expériences développées par les intervenants présents et débattre sur les différents aspects du bien-être au travail. L’après midi thématique a été lancé par Michel Brazier, le président de l’UPJV, et Ahmed Rachid, le directeur de la DEP. A l’heure où de nombreux exemples dans l’actualité font état de stress, de mal-être, voire de harcèlement au travail, des entreprises font le pari du bienêtre. Non pas par pure philanthropie, mais par souci de performance. « Parce qu’un employé heureux est content de travailler et les performances individuelles et collectives s’en ressentent ». « Il faut redonner du sens à ce que l’on fait. Donner la possibilité de développer ensemble et vivre ensemble. En gros : donner envie de faire ensemble. Et cela peut passer par des choses toutes simples, comme aménager des espaces de vie et de convivialité, où l’on peut échanger et communiquer », le ton est donné par Flavie Herbette-Engels.

Exemples concrets
C’est Emilie Bernard, coordinatrice RH au Center Parcs du lac de l’Ailette et marraine de la promotion assistants RH 2012, qui a eu la primeur d’entamer les témoignages. Son intervention a porté sur : “Des collaborateurs heureux font des clients heureux”. Christian Germain, directeur général des mutuelles CCMO, a développé le concept : “Favoriser l’accès au travail des collaborateurs”. Il a notamment détaillé comment a été conçu l’aménagement de leurs locaux beauvaisiens. Outre la création d’espaces dédiés aux pauses cigarette et café, la compagnie mutualiste a également décidé de créer un service de restaurant, de crèche d’entreprise et de conciergerie. Laurence Thery, directrice du CESTP-ARACT (centre d’ergonomie et de sécurité du travail en Picardie-association régionale pour l’amélioration des conditions de travail) était dans son rôle, en détaillant : “La qualité de vie au travail, pour une approche renouvelée du travail, de la performance et des relations sociales”. Non sans rappeler que : « Nous sommes dans un contexte de relative détérioration des conditions de travail. » Et d’indiquer quelques chiffres : « Le coût social du stress en France est de 2 à 3 milliards d’euros et 107 décès par suicide ont fait l’objet d’une demande de reconnaissance en accident du travail en 2009. »

Le public a participé aux débats.

Le public a participé aux débats.

De son côté, Suzelle Vasseur, l’une des responsables au niveau régional du syndicat CFDT, a milité pour : “Agir pour le bien-être au travail des salariés”. Tandis que Mounir Mandi, directeur opérationnel de la société A capella, a abordé : “La fidélisation des collaborateurs, par la technique, la polyvalence et la formation”. Hassan Fekkak, consultant en coaching, prône « une approche globale du bien-être, avec une dimension mentale, émotionnelle et physique ». Alors que Snezana Tournier, déléguée régionale de La Poste Picardie, souhaite « accompagner les personnes à penser différemment, pour agir autrement, pour le bien-être de soi et les autres ».