Bayou: Rousseau attend "que la justice passe", évoque "un climat d'intimidation"
La députée écologiste Sandrine Rousseau a dit samedi attendre "que la justice passe" après la clôture sans suite de l'enquête externe diligentée par son parti sur le cas de Julien...
La députée écologiste Sandrine Rousseau a dit samedi attendre "que la justice passe" après la clôture sans suite de l'enquête externe diligentée par son parti sur le cas de Julien Bayou, tout en évoquant "un climat d'intimidation".
Les Écologistes ont annoncé mercredi que l'enquête confiée à un cabinet spécialiste des violences sexistes après les accusations de violences psychologiques contre son ancien secrétaire national avait été clôturée sans que des preuves de délit de sa part n'aient été trouvées.
"L'enquête externe qui a été faite, qui passe par un cabinet d'avocat externe, n'a manifestement pas été un cadre permettant de faire avancer suffisamment l'enquête", a réagi Mme Rousseau, interrogée samedi sur Franceinfo.
"Je rappelle aussi quand même que Julien Bayou a déposé de multiples plaintes y compris contre les personnes... contre au moins une personne qui a parlé contre lui, de sorte qu'en fait, il y a un climat vraiment très fort d'intimidation qui peut-être, aussi, n'a pas permis le dévoilement de certains témoignages", a ajouté la députée de Paris.
"J'attends que la justice passe et on verra étape après étape. Mais en l’occurrence je rappelle quand même que ce qui était écrit dans les articles, c'était qu'en tant que secrétaire national, il a eu des attitudes vis-à-vis de jeunes militantes qui arrivaient dans le parti qui posaient question. Ça, ça reste, et donc il va falloir investiguer ça", a conclu Mme Rousseau.
Deux enquêtes pénales ont été ouvertes à Paris début mars après des plaintes d'Anaïs Leleux, l'ex-compagne de Julien Bayou, par ailleurs ancienne militante du parti écologiste.
Ces plaintes visaient l'ancien dirigeant pour harcèlement moral et abus de faiblesse et le parti pour non-assistance à personne en danger.
Sandrine Rousseau avait accusé en septembre 2023 M. Bayou de "comportements de nature à briser la santé morale des femmes", après avoir "reçu longuement" Mme Leleux.
A la suite de ces plaintes, EELV avait confié à un cabinet spécialisé une enquête sur ces accusations. L'ancien secrétaire national a claqué la porte d'EELV et du groupe parlementaire dans la foulée.
"Beaucoup de mots pour éviter de prononcer ceux qui fâchent: Julien Bayou est hors de cause, blanchi, innocenté" et "le parti se contente d'un communiqué lapidaire, sans exprimer le moindre remords ni le moindre regret quant à son acharnement", a réagi son avocate Me Marie Dosé.
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