Bardella en campagne à la centrale à charbon de Saint-Avold

Le candidat RN aux élections européennes Jordan Bardella est venu écouter mardi la situation "grave" que vivent les employés de la centrale à charbon Emile Huchet de Saint-Avold (Moselle) où deux projets...

Jordan Bardella (à gauche) est venu écouter les salariés de la centrale à charbon de Saint-Avold, en Moselle, le 7 mai 2024 © Jean-Christophe VERHAEGEN
Jordan Bardella (à gauche) est venu écouter les salariés de la centrale à charbon de Saint-Avold, en Moselle, le 7 mai 2024 © Jean-Christophe VERHAEGEN

Le candidat RN aux élections européennes Jordan Bardella est venu écouter mardi la situation "grave" que vivent les employés de la centrale à charbon Emile Huchet de Saint-Avold (Moselle) où deux projets de verdissement du site sont en suspens.

"Ici, c'est un symbole en fait. Parce que si vous n'aviez pas été là après le déclenchement de la guerre (en Ukraine, ndlr), on aurait connu un black-out en France", a rappelé M. Bardella.

La situation a longtemps été incertaine pour les quelque 150 salariés de la centrale: grosse émettrice de CO2, elle devait fermer en mars 2022. Mais entre guerre en Ukraine et déboires du parc nucléaire, elle a repris du service et assure un rôle de sécurisation de l'approvisionnement en hiver.

Emmanuel Macron avait promis en septembre que la France sortirait du charbon "d'ici à 2027", en convertissant les deux dernières centrales du pays à l'énergie renouvelable. Mais le projet de conversion à la biomasse est pour l'heure à l'arrêt, selon les syndicats, qui réclament une feuille de route au gouvernement.

"On est là pour mettre la pression sur les décideurs, et les rappeler aussi à leurs engagements", a insisté Jordan Bardella. 

"On ne partage pas forcément tous vos idées", a souligné en préambule Sylvain Krebs, représentant syndical CFE-CGC chez GazelEnergie face au candidat RN. Il a expliqué que les représentants syndicaux avaient invité la candidate de l'exécutif Valérie Hayer, mais celle-ci n'est pas venue.

Les employés et sous-traitants, dont une centaine étaient présents, ont exposé la situation "grave" qui pèse sur eux: "On nous a fait des promesses qui ne sont pas tenues, on est complètement désemparés", a regretté M. Krebs.

Une situation "totalement incompréhensible" pour M. Bardella.

"Il faut faire confiance à nos ingénieurs, à nos savoir-faire, nous avons un système énergétique envié dans le monde entier, le nucléaire en est le bon exemple", a-t-il poursuivi. "Et nous souhaitons que dans le cadre de l'Europe des projets nous puissions mettre autour de la table plusieurs pays européens pour des investissements sur la question de l'hydrogène de manière a pouvoir exporter notre savoir-faire."

Le candidat RN aux européennes s'est par ailleurs recueilli à la demande des salariés devant des tombes sur lesquelles on pouvait lire "Ici reposent les promesses du président Macron", ou encore "Emil'Hy", le nom du projet d'hydrogène du site, lui aussi en suspens.

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