Santé
Bar-le-Duc, la nouvelle banlieue de Nancy ?
La Communauté d’Agglomération Meuse Grand Sud a organisé le 4 novembre, à Bar-le-Duc, une journée d’accueil des nouveaux internes en partenariat avec l’ARS Grand Est, la CPAM et la communauté médicale locale. L’enjeu est de donner envie aux futurs médecins hospitaliers ou de ville de rester dans ce département rural.
«On sait se mettre autour de la table pour faire avancer les projets. La qualité relationnelle est notre principal atout», explique avec fierté Céline Prins, la déléguée territoriale Meuse de l’ARS Grand Est qui d’emblée met l'accent sur la «dynamique locale» avec vingt-six maisons de santé pluriprofessionnelles disséminées sur l’ensemble du département. Un argument tout trouvé pour séduire les futurs médecins de ville, particulièrement recherchés en Meuse, comme dans le reste du territoire. Alors pour tenter de se démarquer, la Meuse joue la carte de la proximité, de la convivialité et du collectif. Depuis mai 2021, deux fois par an, tous les acteurs du secteur de la santé se retrouvent pour accueillir dans de bonnes conditions les nouveaux internes. Cette initiative portée par la Communauté d’agglomération Meuse Grand Sud en partenariat avec la Communauté de communes des Portes de Meuse, l’ARS, la CPAM, la polyclinique du Parc, le Centre hospitalier de Bar-le-Duc et la Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) du Barrois a l’ambition de montrer aux futurs médecins hospitaliers ou de ville qui sont les «bienvenus» mais aussi de «créer du lien entre eux.» À cette occasion, les étudiants échangent leurs numéros et font connaissance.
Fidéliser les internes sur le territoire
Pour cette nouvelle promotion, dix-sept jeunes étaient invités à rejoindre la salle des fêtes de l’hôtel de ville de Bar-le-Duc pour une rencontre avec les différents partenaires, mais aussi des professionnels de santé qui avaient fait le déplacement. Au programme de la journée : un escape Game sur la «prévention des addictions», un déjeuner collectif et une initiation à l’épépinage de groseilles au sein de la maison Dutriez. Présents à chaque rendez-vous, Thierry Hennequin, le directeur de la polyclinique du Parc du groupe SOS et Sylvain Boulard, le directeur du Centre hospitalier de Bar-le-Duc sont conscients de l’importance de cette journée. «L’enjeu est de bien accueillir les internes pour les garder et les fidéliser.» Si la ville de Bar-le-Duc s’appuie sur une offre de santé encore «satisfaisante», c’est notamment grâce au partenariat noué entre l’établissement public et privé qui travaillent main dans la main depuis des années. Au-delà de l’accueil, tous les deux misent sur de «bonnes conditions de travail» et sur des services mis en place comme une navette entre l’hôpital et la gare pour répondre aux besoins des internes. Car force est de constater que de nombreux jeunes praticiens habitent à Nancy et viennent travailler dans la ville chef-lieu de la Meuse, devenue «la banlieue de Nancy», selon Martine Joly, présidente de l’agglomération Meuse Grand Sud et Michel Loisy, président de la Codecom des Portes de Meuse. L’opération séduction suscitera-t-elle des vocations à s’installer en Meuse ? C’est en tout cas l’espoir partagé par les élus et la Communauté médicale meusienne.
A.M.