Balsan, de l'uniforme au masque réutilisable
Habitué à la confection d'uniformes, le site calaisien du groupe Marck produit environ 10 000 masques par jour aux normes sanitaires depuis début avril...
Le 17 mars, comme une bonne partie des entreprises, Balsan avait fermé les portes de ses ateliers. Seuls quelques employés – administratifs, commerciaux… – continuaient leur activité en télétravail. Toutefois, lorsqu’il a été question de produire des masques pour protéger la population, le savoir-faire et les infrastructures de l’entreprise ont été mis à contribution. Des masques «réutilisables à usage non médical, afin de contribuer à l’effort national», d’abord à destination des «forces de l’ordre et de secours», précisait la préfecture du Pas-de-Calais. Il fallait faire face au plus urgent. Le groupe Marck confirme : «Les productions du groupe sont destinées prioritairement aux forces d’intervention et de sécurité (police, armée, pompiers, sécurité civile), aux collectivités et aux entreprises privées, principalement des industriels de défense et de sécurité.»
Toutefois, les premières livraisons ont permis, selon la préfecture, «d’étendre la distribution aux collectivités, aux clients traditionnels de l’entreprise ou encore aux services de l’État». Il a fallu, avant de lancer cette production, obtenir l’aval de la Direction générale des armées pour le prototype. Ainsi, les matières premières utilisées pour la confection des masques – majoritairement du polyester – ont été validées par la DGA.
Une production à adapter
La validation du prototype n’était pas la seule étape à franchir pour le groupe Marck afin de pouvoir produire ces masques réutilisables. La période exigeait en effet une capacité d’adaptation forte pour faire face aux circonstances. Tout ne pouvait pas fonctionner comme si de rien n’était, d’abord pour garantir la sécurité des salariés en temps de pandémie (masques, gants, distanciation physique des employés), ensuite en raison des normes spécifiques associées à la production de masques, bien différentes de celles qui peuvent entrer en vigueur pour les uniformes par exemple. Au total, c’étaient quatre sites du groupe Marck qui reprenaient du service au début du mois d’avril pour assurer la production de masques. En s’adaptant à ces contraintes, le groupe essayait en même temps d’augmenter sa capacité de production quotidienne. Un défi de taille.