Avesnelles Chapel hydraulique en plein développement

L’entreprise avesnoise (45 personnes) fait partie d’un groupe qui investit. Le recrutement de dix personnes supplémentaires pour 2019 est en cours. Les clients de l'établissement sont dans l’agriculture, la manutention et l’industrie.

Benoît Delcambre (à droite) en compagnie d’un opérateur spécialisé. La machine à commande numérique fait partie des dernières arrivées.
Benoît Delcambre (à droite) en compagnie d’un opérateur spécialisé. La machine à commande numérique fait partie des dernières arrivées.

Avesnelles Chapel hydraulique a fait parler d’elle localement parce qu’elle recrute. Son responsable, Benoît Delcambre, ajoute que c’est même l’ensemble du groupe Chapel hydraulique (190 salariés, 7 unités, dont 2 en Allemagne, siège en Rhône-Alpes) qui se développe. Installée près d’Avesnes-sur-Helpe, cette entreprise, créée en 1990 par le groupe, a connu une croissance régulière, ponctuée d’investissements dans les machines à commande numérique. Et ça continue : «En 2017, nous avons agrandi nos bâtiments de 1 200 m2 pour atteindre 5 000 m2. Cette extension accompagne un investissement lourd dans des machines de production, robotisées et mécaniques. Le recrutement de cet automne porte d’ailleurs sur des opérateurs que nous avons du mal à trouver.» M. Delcambre reconnaît qu’il existe toujours un décalage entre le niveau des diplômes et de motivation des personnes sortant des formations et les prérequis attendus par les entreprises. Cet état de fait oblige les entreprises qui investissent dans ce secteur à rechercher des personnes déjà expérimentées ou à les former elles-mêmes. «Pour faire face à la pénurie d’opérateurs, on a lancé une campagne de recrutements cet été. Pôle emploi, intérim, union patronale… On a même mis un panneau à l’entrée de l’usine. Bilan : 200 CV en trois semaines, avec des débutants et des personnes en reconversion.» Benoît Delcambre ne cache pas l’ambition de l’établissement : «Nous nous plaçons parmi les trois grands fabricants français de vérins et on espère bien prendre la tête.»

Un métier très spécialisé

Le métier de Chapel Avesnelles, c’est la fabrication de vérins hydrauliques. La matière première, des tubes et des barres chromées, viennent d’Europe. Elles subissent différentes opérations (usinage, tournage, soudage, assemblage) avant d’être contrôlées et testées. Puis, les vérins, prêts à être montés, sont conditionnés et expédiés. «Des clients, nous en avons des centaines. Nous faisons du standard pour la distribution, mais la majorité de ce que nous fabriquons, c’est du ‘sur plan’ et du sur-mesure, avec une exigence de qualité et de souplesse», explique M. Delcambre. Les clients sont à 70% dans le machinisme agricole, à 20%, dans la manutention (chariots élévateurs, engins avec bennes, remorques…) et à 10% dans l’industrie (matériels roulants spécialisés…). La PME avesnoise ne s’occupe pas du secteur des travaux publics. L’exportation, vers la proche Europe, représente entre 20 et 30% des volumes. Les volumes globaux, explique-t-il, ont doublé en dix ans, passant de 400 à 800 ou 900 vérins fabriqués par jour. Le chiffre d’affaires d’Avesnelles Chapel hydraulique est de l’ordre de 30 millions d’euros.